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lieu d’en croire les rapports ^de personnes
peu instruites en histoire naturelle, qui confondent
le tuf calcaire avec le tuf volcanique,
le peperino avec le travertin, la cendre qui
résulte du brûlement répété des plantes des
marais , avec la pouzzolane , et des lacs for-
jnés jjai des oouii.ca ijui coulent des montagnes
ou sont retenues dans des bassins occasionnés
par des attérissemens, avec ceux qui
se forment dans les cratères de volcans
éteints. Les eaux chargées de gaz hydrogène
sulfureux , qu’on rencontre près de Sermo-
neta, et celles qu’on trouve aux environs de
Terracine , naissent parmi des substances
calcaires et dans des lieux où il n’y a pas le
moindre indice volcanique ; si de telles eaux
se voient souvent dans des terrains volcaniques
, elles sont aussi communes dans des
endroits d’une nature totalement différente.
De tout ceci il résulte que si les volcans de
la Campanie ont autrefois communiqué avec
ceux du Latium, leur communication était
établie par Sora et Saint-Germain ; et dans
ce cas, l ’anneau qui unisssait les deux chaînes
était le volcan de la Roche -Monfine.
Ayant appris que le professeur Petrini
de Rome avait fait 11» voyage vers Anagni
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et Sora , je le priai de me donner quelques
renseignemens sur ces lieux , et voici sa
réponse : « Je n’ai été , il y a quelques an-
*< nées, à Sora qu’en passant, ainsi je ne
« sais s’il s’y trouve des volcans éteints. Je
«< n’en ai point vu dans les environs d’Ana-
« gni, d’Alatri et île Veroli ; mut s en tou illant
à une certaine profondeur à Tikiena
«c près d’Alatri , j’ai rencontré un terrain ,
« partie calcaire etargilleux , et partie volée
canique. A Poli, entre Anagni et Ciprano ,
« j’ai vu une lave basaltique compacte, sem-
cc blable à celle de Capo di Bove ; on l ’ex-
« ploitait pour paver le chemin. Tout cela
ec est assez loin des montagnes d’Albano.
«c L’unique endroit où j ’aie trouvé des laves
« compactes semblables aux pavés romains,
«c et des indices certains d’un terrain volca-
cc nique, c’est à Frosinone, en descendant
<c le flanc du mont Albano, et ces deüx
«e endroits ne sont distans entr’eux que de
«c peu de milles ».
Lorsque j’habitais Rome , j ’ai suivi les
traces des matières volcaniques depuis les
montagnes d’Albano et de Frascati jusqu’à
la plaine de Segni qui confine à celle d’A-
nagni , et c’est là que je découvris ce tuf