à quelques physiciens celle que dans les substances
volcaniques de Stabia on trouvait des
impressions de corps marins, et l ’on a aussitôt
imaginé une pluie de cendre sous laquelle
ils avaient été ensevelis. Les poissons fossiles
de Stabia sont dans la pierre calcaire fissile
qui se trouve au bord de la mer à la tour de
Roland, qui n’est point l’antique Stabia et
en est même assez éloignée. Cette pierre a
la dureté et le grain ordinaire de celle de
l ’Apennin. Ayant fait jouer la mine dans
cette masse calcaire, je n’a i , dans tous les
éclats qu’elle produisait, trouvé jamais que
la seule impression du petit poisson ci-dessus
indiqué, et le peu d’échantillons que j’en
ai vu dans diverses collections n’en renferme
pas d’une autre espèce.
Cette contrée est célèbre par ses eaux minérales.
Pline parle avantageusement de celle
dite acidulé, qu’il nomme media. Sa température,
quand je l’ai visitée, était de 10 deg.
de R . .. . celle de l’atmosphère étant i 3. Des
eaux sulfureuses animées par beaucoup de
gàz hydrogène sulfuré, s’échappent de la base
du mont d’Or. Leur température était de 12
d. 7de R ... celle de l’atmosphère étant à 17.
D’autres eaux sulfureuses se trouvent près de
Pozzano au bord de la mer. Le muriate de
soude abonde dans toutes ces eaux ; il paraît
même à leur dégustation qu’elles contiennent
du carbonate de soude.
Beaucoup de variétés de pierres calcaires
de Castellamare renferment des corps marins
microscopiques. En les observant à la
loupe on y reconnaît des taches de substances
organisées. Pour apercevoir ces corps marins
dans les pierres les plus compactes et
qui ont la cassure écailleuse, il^faut les
mouiller. En général toutes les pierres calcaires
de Castellamare et même beaucoup
de siliceuses abondent en petrole ; on reconnaît
sa présence à la forte odeur qu’elles en
répandent lorsqu’on les casse.
Le docteur Thompson a observé que toutes
les pierres calcaires dont sont formées les
montagnes de cette contrée, même les plus
compactes, soit qu’elles aient ou non le grain
cristallisé, soit qu’elles contiennent ou non
des dépouilles de corps marins, si on les pulvérise
et qu’on projette leur poussière sur des
charbons ardens , produisent une lumière
verdâtre à-peu-près semblable à celle de la
terre deMarmarosch. J’avais depuis quelque
tems remarqué une pareille phosphorescence