Tacite , fait mention d’une semblable érUp-
tion. Celles de cette espèce sont accompagnées
de deux phénomènes qui méritent
une attention particulière : le premier est
que dans le copieux amas de matières qui
sort du volcan, on voit serpenter des éclairs ,
indice du commerce réciproque d’électricité
, qui dans cette circonstance s’établit
entre le volcan et l ’atmosphère. Si les vapeurs
ordinaires qui s’élèvent de la terre
sont communément chargées d’électricité ,
dans quelle agitation devra se trouver ce
fluide dans la partie de l ’atmosphère qui
correspond à un volcan en activité, duquel
s’élèvent des masses immenses de vapeurs!
Le second est que les pierres écartées,
quoiqu’elles aient du traverser , en s’élevant
et en retombant, une grande colonne d’air,
sont, lorsqu’elles touchent la terre, pâteuses
et molles , au point d’y recevoir l’empreinte
des corps sur lesquels leur chute les dirige.
Sans doute la vélocité avec laquelle elles-
font ce trajet, y contribue beaucoup. Parmi
les pierres lancées dans ces éruptions, on en
trouve qu’on a nommées bombes ou balles y
suivant leur volume. Elles affectent d’ordinaire
la forme sphéroïdale applatie, maisdil
eh trouve quelquefois de parfaitement
sphériques. Les unes sont des fragmens d’anciennes
laves revêtues extérieurement de la
lave nouvelle au travers de laquelle elles
ont été lancées, ou dont la surface propre
a été fonduë et vitrifiée. Les autres sont
des parties de là lave nouvelle, écartées dans
hn état fluide, et dont là surface , en s’endurcissant
jusqu’à uné certaine épaisseur
I>ar le contact de l ’air, produit dans leur
intérieur une cavité revêtue de la même
înatière de la lave crevassée sous diverses
formes angulaires. Dans quelques-unes dé
ces bombes ou balles , on distingue des
parties vitreuses et des lits concentriques ,
qui ne diffèrent que par la couleur, et se
sont formes par le refroidissement successif
et graduel. Dans l ’éruption précitée de 1779,
le volcan jeta quelques substances entièrement
vitrifiées. Ces jets de matières incohérentes
sortent non-seulement de la bouche
principale du volcan, ruais encore dès bouches
secondaires qui s’ouvrent dans les
parties de la montagne d’où des courans
de lave s’échappent.
Jusqu’à ce moment, j ’ai parlé des éruptions
de matières qui montrent ayoir reçu