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Les pierres calcaires du Somma sont de
deux sortes: les unes homogènes, c’est-à-
dire, telles que l’oeil n’y démêle aucune
substancç étrangère ; les autres contiennent
le mica, les schorls , les feld - spaths , les
vésuviens , le fer, etc., mêlés à leur pâte ou
cristallisés dans leurs cavités. Il y a beaucoup
de variétés des premières. Les principales
sont :
La pierre calcaire blanche, à gros grain,
semblable au marbre grec.
Id em . A grain fin cristallisé, fort analogue
au marbre de Carrare.
Idem . A grain fin terreux, semblable
au marbre appelé par les sculpteurs,
p a lom b in o.
Idem . A grain impalpable et indiscer-
nible même au microscope, d’une
blancheur parfaite, résultat de son
opacité absolue.
Idem . A petit grain et à couches alternatives
et parallèles de couleur
bleu-faible, ou blanche, ou cendrée.
Ce marbre singulier par la régularité
et la tenuité de ses couches
bien prononcées, est commundans
le Somma, et reçoit un très-beau
( )
poli. Ses couches sont communément
en droite ligne ; mais on
en trouve quelquefois d’ondulées,
de courbes, de parallèles et concentriques
, qui enveloppent une
masse de spath calcaire brun.
Idem . Blanche, demi-transparente, à
cassure spatheuse, parsemée d’une
infinité de trous arrondis en form e
de petites bulles.
Quelques - unes de ces pierres calcaires
montrent à leur surface des fentes de quatre
millimétrés(i) de profondeur, qui par leurs
diverses intersections imitent les poligones
irréguliers que le refroidissement ou le
dessèchement produit à la surface de diffé-
rens corps.
En considérant la variété des pierres
calcaires vomies par le Vésuve, on voit
que beaucoup d entr elles sont étrangères
à cette partie de l’Apennin. Telle est surtout
celle de la première espèce que nous
venons d’indiquer. Serait-il donc probable
que sous l’Apennin , à une profondeur qui
nous est inconnue, il régnât aux environs
de Naples un banc de cette sorte de marbre