niques des îles Ponce et des collines d’Àl-
bano, de Marino et Frascati, j’ai souvent
trouve des morceaux de granit et de pierres
calcaires.
Parmi le nombre infini de ces dernières
répandues dans les vallées du Somma, il en
est beaucoup qui ont la propriété d’être
phosphorescentes , soit que dans les ténèbres
on les frotte entre elles, ou qu’on les
frappe avec 1 acier. Cette phosphorescence
se manifeste meme sous l’eau, comme dans
les quartz.
Cette lumière n’a pas dans tous les morceaux
la même couleur, ni la même intensité.
Dans tous elle est rougeâtre, à l’exception
de quelques - uns où le rouge est
très-faible et tirant sur le blanc de la lumière
phosphorique des quartz, quoique
moins vive. Son intensité offre de beaucoup
plus grandes différences. Dans quelques
morceaux, un léger frottement suffit pour
donner une lumière très - brillante ; dans
d’autres, un frottement très-fort en excite
a peine une tres-faible : mais le phénomène
le plus curieux est de voir des morceaux
dont une partie est phosphorique et dont
1 autre ne l’est pas, et quelques-uns dont
( *4* )
les parties phosphorescentes et celles non
phosphorescentes sont alternatives.Pour l’ordinaire
, cette phosphorescence se remarque
dans la pierre calcaire blanche, demi-transparente,
d’un grain fin et luisant comme
le sucre, et un peu farineuse par l’effet
d’une décomposition due à la seule action'
de l’air, de l’eau et du soleil, et indépendante
de celle du feu. Il y a des variétés
qui rendent la même lumière : telles sont
celles de couleur grise, celles qui renferment
des schorls blancs semblables à quelques
espèces de trémolites, et celles qui
contiennent des feld-spaths. La collection
du docteur Thompson offre une suite complète
de toutes ces variétés. Cette phosphorescence
est une propriété inhérente à la pierre
même ou à quelqu’une des matières qui
entrent dans sa composition; elle ne la tient
d’aucune influence volcanique. Observons
cependant que les pierres calcaires phosphorescentes
duVésuve, se comportant avec
les acides comme toutes les autres pierres
calcaires, ne doivent pas se compter parmi
les dolomies. Le Vésuve n’est pas le seul
volcan d’où sortent ces pierres calcaires.
Thompson en a trouvé dans le péperin
d’Albano et de Marino.