( 22 )
toutes les traces du feu volcanique. Terminons
cette courte excursion, et retournons
au lieu d’où nous sommes partis.
Ayant reconnu pour volcanique la plaine
qui s etend de Ducentola à Cerreto et est
baignee par le Calore, on la peut distinguer
dans la carte, sous le caractère qu’on a es>-
sayé de lui donner. Les monts de Durazzano
et d’Airola , fermant la vallée Caudine au
nord, les collines calcaires qui commencent
à Cancello, et dont le prolongement comprend
les montagnes au-dessus d’Arienzo et
celles de Cervinara jusqu’au mont Vierge, la
ferment au sud. Sur le flanc méridional de
cette branche de l ’Apennin, sont les monts
d’A vella, de Quadrelle et de Mugnano.
Avella, célèbre par les antiquités étrusques
que procurent les fouilles de son territoire ,
est située dans une plaine ouverte à l’ouest,
et fermée dans toutes les autres directions
par des collines calcaires. Cette ville a du
être une des plus distinguées de la Campanie,
ainsi que le témoignent d’antiques inscriptions
et les vestiges d’un amphithéâtre
qu’on y conserve encore. Près d’elle est une
petite colline calcaire, couverte en divers
points de sable volcanique ; à son sommet
(
sont les ruines d’une vieille forteresse des
tems du moyen âge. Les collines calcaires
au nord d’Avella, offrent un petit essai de
la force qu’ontles eaux lorsqu’elles s’ouvrent
un chemin à travers les montagnes ; c est
une gorge entre de hautes collines, qui s e-
tend l’espace de 7792, mètres (1) , depuis
Avella jusqu’’à la source d’un ruisseau près
le champ de Summonte. En remontant cette
gorge, on rencontre deux grottes , la première
dite de Sai& t-M ich elparce qu’on y
a érigé une chapelle pour leculte'de ce saint-.
La deuxième, qui n’en est pas eloignee, dite
des chauve-souris y parce qu en- effet il s y en
retire pendant le jour un très-grand nombre
qu’y attirent la sûreté et la tranquillité de cet*
asyle. Lorsqu’on a franchi 1 entre©, qui- est
difficile et fort incommode, on trouve une*
vaste grotte La voûte est plaine et unie , le
sol est encombré de pierres, et a une rapide*
inclinaison , qui , jointe à l’humidité^ des*
pierres, rend la descente glissante et périlleuse.
Cette descente se termine par un trou
assez étroit, au-delà, duquel* on ne saurait
pénétrer qu’en* se couchant par terre ; mais
après ce désagréable passage, on arrive à une
fey Cinq, milles d’Italie..