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et aux écrits du duc de la Torre (î).Nous
devons à celui-ci la suite chronologique
de toutes les éruptions dont l’histoire a
consacré le souvenir, enrichie d’un grand
nombre de dessins très-exacts. On a l’obligation
au premier, de deux cartes, l’une
( i ) Me sera-t-il permis de répandre ici quelques
fleurs sur la tombe de mon savant ami, Filomarini,
duc de la Torre ? Doué des plus rares talens en méca- ®
nique , il s’était entièrement livré à l’étude de la physique.
Sa maison était un lycée ouvert à tous les hommes
studieux. Une belle galerie de tableaux l’ornait
moins encore qu’une bibliothèque ehuisie , une nombreuse
et intéressante collection des produits du Vésuve
, un riche cabinet de physique , où l’on distinguait
sur-tout les machines pour l’électricité et la météorologie,
la plupart de son invention et travaillées de ses
mains. Les qualités de son coeur-n’étaient point infé-
" xieures à celles de son esprit : bon père dé famille, franc,
honnête , loyal, le vrai modèle d’un citoyen accompli.
Cet homme si respectable, ainsi que son digne frère,
excellent poète , et non moins vertueux , fut barbare-
ment massacré par la vile et ignorante: populace de
Naples, l’an 7 , au moment où l’armée française était
prête d’entrer dans ses murs. Non contente d’avoir assouvi
sa fureur dans le sang de ces deux innocentes
victimes , sur le cadavre desquelles elle signala la plus
horrible férocité, elle saccagea leur maison, détruisit
et dispersa tout ce qui se trouvait de machines ; d’ins-.
représentant le plan de la base méridionale
avant l’éruption sous Titus, et l’autre
l’état actuel de cette même base avec toutes
les laves qui s’y rencontrent.
L’opinion de Gioeni, que le Vésuve a
une origine sous-marine , n’est pas sans
vraisemblance. Si les substances volcaniques
qui forment le sol de la Campanie,
ont été agitées par les flots de la mer, et
ensuite répandues , stratifiées et nivelees
par elle., il est assez naturel de croire que
c’est de son sein qu’a commencé à s’élever
ce volcan. A l’appui de cette conjecture
, on pourrait, citer des pierres calcaires
, portant des empreintes de coquilles
qu’on rencontre dans les vallons du mont
Somma ; mais comme il serait possible
trumens et de choses précieuses dans ce sanctuaire des
sciences, presque le seul qu’elles eussent à Naples. Les
lazzaronis de cette ville se sont couverts du même opprobre
que ceux de Birmingham , qui auraient aussi
massacré le savant Priestley , si l’incendie de sa maison
et son pillage ne l’avaient averti à tems de se dérober
à leur fureur. Tel a été , à la fin du dix-septième siècle,
le sort des premiers physiciens de Naples et d’Angleterre
\ tous les deux martyrs de la liberté , l’un sur une
terre flétrie par l’esclavage et la superstition, l’autre,
chez un peuple qui se dit libre.