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l ’est, divise en deux pendans le flanc de ht
montagne, et forme l’appui de son cône»
La multitude de laves qui, dans cette partie y
sont coulées les unes sur les autres, ont
formé un seul vaste plan incliné du sommet
du cône à sa base. Les éruptions modernes
se sont presque toutes faites dans cette contrée
: la première qu’on y rencontre est celle
de 1751 , qui dévasta la majeure partie de
l ’excellent territoire de Bosco-Reale. Son
cours s’approcha beaucoup de celui d’une
ancienne lave qui se voit derrière le casin
Massa. En visitant une grotte creusée sous
cet ancien courant, j’aperçus à sa voûte
quelques parties inférieures de la lave, couvertes
d’un enduit calcaire stalactitique,
formé par la filtration des eaux pluviales qui
s’introduisent dans les fissures de ce courant ;
et comme sa surface supérieure n’offre que
des matières volcaniques et de la terre végétale
, c’est de celle-ci que l’eau retire la terre
calcaire. La petite île de Saint-Etienne , près
celle de Ventotène, quoique entièrement
volcanique, m’a offert aussi quelques massifs
de lave recouverts d’un dépôt calcaire alabas-*-
trin , produit par les eaux.
Au pord-estde la lave de Bosco-Reale^
( 2,33 )
fcst un autre courant de lave qui sortit du
volcan six mois après le précédent, presque
du même endroit, suivit à peu-près la même
direction, si ce n’est qu’il fléchit un peu
vers le nord, et entra dans le territoire de
Mauro. L ’uniformité du tems , du lieu et du
caractère de ces deux laves décèlent leur
origine de la même fusion ; ce qui devient
encore plus certain par l’examen de leurs
composans. La lave de Mauro , absolument
analogue à celle de Bosco-Reale, est également
riche en pyroxènes et leucites. Leur
couleur seule est différente : celle de Bosco-
Reale est d’un cendré clair, celle de Mauro
d’un cendré foncé au centre et presque noirâtre
à la surface ; différence bien légère et
qui dépend d’une insensible modification
du fer. Mais une observati on importante que
présentent ces deux courans, est que la lave
de Bosco Reale est par-tout couverte d’un
lit de scories de 6 à 9 décimètres (1) d’épaisseur
, tandis que celle de Mauro en est totalement
dénuée. L’absence ou la présence des
scories n’est donc point un caractère distinctif
des laves, et ne saurait donner aucune
potion de la roche qui les produit. La lave