voisine, la matière dont elles sont formées
à été fondue dans le foyer du volcan ou
dans quelqu’autrë partie de la montagne.
Si l ’on Considère que non-seulement toute
la masse de la montagne, et même sa base
jusqu’à une grande profondeur, sont formées
de matières éructées par le volcan, il est
nécessaire d’admettre que le centre de l'inflammation
est fort au - dessous du niveau,
actuel dé la mer. Il semble difficile qu’une
masse immense de matière capable dé fournir
des laves qui couvrent à une grande
épaisseur plusieurs kilomètres d’étendue J
puisse être soulevée par là dilatation du
calorique et la forcé élastique des gaz qui
se développent ou naissent de la fusion,
depuis l’immense profondeur du Volcan ,
jusqu’à la sommité du cône. Mais rien
n’est grand pour la nature ; et quand il
s’agit d’opérations volcaniques, il convient
d’abandonner le cercle étroit des idées auxquelles
notre imagination ëst accoutumée.
Je remarque seulement que quelques laves
extravasées hors de la bouche, ou sorties
fort près d’elle, ont été si abondantes que
si elles avaient dû se former dans la montagne
, elle aurait dû entrer elle - même'
en fusion et se détruire presqu’en entier.
La force que la lave est obligée d’employer
pour ouvrir le flanc de la montagne
et se faire une issue , est si grande qu’elle
produit des tremblemens de terre très-
sensibles, et elle est proportionnée à sa
masse et à l ’intensité des gaz qui se déte-^
loppent dans sa fusion. A ces deux forces
mécaniques il s’en joint une troisième *
la force fondante de la lave elle - même.
Toutes les substances dont est formée la
montagne étant fusibles, vu la diversité des
terres qui les composent, il est clair qu’une
masse de matières fondues étant en contact
avec quelqu’un de ses côtés intérieurs, doit
attaquer par la fusion celui qui offre le
moins de résistance, ainsi qu’on voit dans
îm creuset de matière fusible, la substance
en fusion qu il contient attaquer et rompre
ses parois en quelque partie.
Quand une lâve s’est ouvert une bouche,
elle en sort et coulé avec une vitesse plus
ou moins grande, suivant la pente du terrain
qui la reçoit et l’impulsion que lui
communique la matière affluente. Il arrive
souvent que la lave , au lieu de sortir par
use seule bouche, s’échappe par plusieurs^