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lito qu’elles ont à se perdre dans l’atmosphère,
ne permettent guère leur transport en
masse considérable à un tel éloignement.
Cependant Pline le jeune , dans sa lettre à
Tacite , dit expressément que son oncle
étant couché sur un tapis près du rivage de
Stabia où. beaucoup de ses amis lui tenaient
compagnie, les flammes et l’odeur de soufre
qui les précède déterminèrent ses compagnons
à s’enfuir, qu’alors Pline se leva en
s’appuyant sur deux de ses esclaves et retomba
aussitôt , suffoqué peut-être par la
fumée qui intercepta la respiration qu’il
avait naturellement difficile. Plaçait egredi
in littus...Ibi superabjectum linteum sedit...
Deinde Jlammoe , Jlammarumque praenun-
tins odor sulphuris alios in Jugam vertunt 3.
excitant ilium qui innixus servis du obus as-
surrexit et statim concidit ( ut ego con-
jecto ) crassiore caligine spiritu obstructo 3
clausoquestomacho qui illi naturâinvalidus
etangustus et fréquenter internestuans erat.
Mais Pline le jeune étant resté à Misène,
n’était point présent à la mort de son oncle ;
ce qu’il en écrit à Tacite n’est qu’une suite
des rapports qui lui en furent faits- Ces rapports
purent être facilement altérés, ou?
( 29 )
inexactement faits par des gens qui pour la
première fois étaient témoins de l’éruption
d’un volcan. Il ne sort point duVésuve de véritables
flammes : ce que Pline le jeune appelle
ainsi, n’était que ces masses de lave enflammée
qu’il lance et qui pouvaient fort bien tomber
jusqu’à Stabia. Les mots crassiore caligine
spiritu obstructo indiquent une épaisse
masse de fumée et de cendre transportée par
le vent, dans laquelle Pline se trouva enveloppé,
et qui put n ’être mortelle que pour lui
à cause de la difficulté naturelle qu’il avait à
respirer. Qu’il régnât en ce moment un vent
impétueux , on est fondé à le croire , puisque
ce fut une tempête qui alors agitait la
mer, qui empêcha Pline et sa compagnie de
s’embarquer. On peut donc penser que la
mort de ce grand homme ne fut occasionnée
que par une véritable asphixie, et que si on
eût pu lui donner des secours, on l ’aurait
peut-être rappelé à la'vie.
A l ’ouest de Castellamare , dans le lieu
appelé la tour de Roland se trouve une roche
calcaire qui porte l’impression de petits
poissons nommés à Naples sbaraglioni ( spa-
rus guarracinus ). L ’idée que Stabia avait
été couverte par une laye du Yésuye, adonné