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qu’on trouve éparses dans la pâte de la roche
calcaire, une quantité de boules de cette matière
, depuis 3 jusqu’à 3o centimètres (1) de
diamètre. Ces boules ne sont point enveloppées
dans la roche, elles forment un tout
avec elle, en sorte qu’on ne peut les en détacher
sans les rompre ,e e qui montre clairement
qu’elles ne sont point des pierres roulées
avant la formation de la montagne. La
terre dont elles sont composées, est, dans sa
majeure partie, siliceuse, mêlée d’une petite
dose de terre calcaire, cause de la légère effervescence
qu’elles font avec les acides. Ce
phénomène a des rapports avec ce qui s’observe
dans les granits, les porphires, et en
d’autres roches où l’on voit quelquefois des
parties sphériques, dans lesquelles il paraît
que se sont rassemblées quelques-unes des
terres qui composent la roche , et spécialement
la terre siliceuse. Celle-ci qui , dans
les dissolutions par l’eau ou par le feu,
se sépare facilement des autres, toutes les
fois qu’elle n’y a pas été combinée par
une opération chimique , si elle ne peut ,
par quelque circonstance particulière , se
disposer en couches , se rassemble çà et là ;
( i) Un jusqu’à douze pouces.
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sans ordre et animée de la simple force d’attraction
, avec une espèce de cristallisation ,
prend la forme sphérique , ainsi qu’i] arrive
à quelques sulfures de fer et à d’autres substances.
Il n’est pas hors de propos de citer ici quelques
observations analogues, faites par
Saussure, près de la célèbre fontaine de
Vaucluse. Il dît §. 164.6 : cc On trouve des
« rochers de pierre calcaire compacte, dans
« lesquels on voit des veines et de beaux
« noyaux de petro-silex... Il y en a de très-
cc grands , d’un pied et plus de diamètre,
« sur 5 à G pouces d’épaisseur ; car leur
« forme est généralement comprimée, à
«« bords arrondis avec une écorce grise dont
«c l’aspect est terreux. Quelques-uns de ces.
« noyaux sont composés de couches con-
« centriques.... En approchant de Vaucluse ,
« ces gros noeuds disparaissent, mais on
« voit à fleur de terre des couches minces
«e de silex ».