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soixante centimètres ( 1 ) de profondeur
d’eau, échauffement que l’activité des rayons
solaires dans ce pays et cette saison rendent
très - naturel, et qui dut être d’autant plus
sensible et plus funeste aux poissons, qu on
avait négligé de tenir ouverte la communication
du lac avec la mer*
On a parlé des eaux minérales de cette
contrée, mais toutes mes recherches n’ont
pu m’y en faire apercevoir la moindre
trace. La mer s’est fort retirée de la plage
de Patria; car dans l’endroit nommé Pane ta ^
aujourd’hui éloigné d’environ trois kilométrés
(a) de son rivage, le sol est par-tout
encombré de sable de mer, compose en
grande partie de fragmens de quartz et de
corps marins triturés.
La plaine de Caserte et de Madalonï
communique au sud avec celle de 1 Acerra,
canton où on prétend qu’existèrent autrefois
les villes de Trebola et de Suessola.
La plaine de l’Acerra est volcanique, mais
dans quelques endroits il s’est formé au-
dessus des substances volcaniques un dépôt
calcaire produit par les eaux sulfureuses ,
(1) Environ deux pieds.
(2) 1600 toises.
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dôjit les sources se montrent en divers lieux
de la plaine, et qui reunies a d autres eaux
y donnent naissance au Clanio. Celles-ci, en
descendant des collines voisines, se chargent
de terre calcaire, encroûtent les végétaux
qu’elles rencontrent dans leurs cours, et
lorsqu’elles séjournent paisiblement dans
quelqu’endroit, y créent une espece de travertin.
Si ces eaux étaient plus abondantes,
la plaine de l’Acerra présenterait des phénomènes
analogues a ceux de la plaine de
Tivoli, et sur-tout à ceux du lac dit de Tartan,
ou des incrustations. Une grande partie
des maisons de l’Acerra est bâtie de pieries
provenant de ce dépôt calcaire , et remplies
de stallactites.
La plaine de l’Acerra s’insinue à l ’est
entre les Apennins, dans le lieu ou est situe
Arienzo, et y prend le nom de, vallee Cau—
dine. Au nord de cette vallée passait le
chemin qui devint la voie Appienne, lorsque
cette route fut prolongée de Capoue , où
elle se terminait d’abord jusqu a Benevent,
et ensuite jusqu’à Brindes. Son fond est
entièrement volcanique. A Arienzo les tufs
mêlés de pierres-ponces , de fragmens de
laves, de petites écailles de mica, sent com