formée de prismes basaltiques près du
lac de Bolzena qui se lie au sud-ouest
avec les cratères qu’on rencontre aux
environs deValentano., et au nord avec
le territoire d’Orviette, contrée remplie
de corps marins. L’autre partie de l’Italie
qui mériterait aussi une carte physique,
est celle des monts Euganéens
dans le Padouan, que les belles observations
du citoyen Fortis ont fait connaître
aux naturalistes. Ces cartes particulières
étant faites, il. serait facile
d’en former une gén érale de l’Italie, qui
nous présenterait la ligne de démarcation
volcanique, et les rapports des cob
lines volcaniques avec l’Apennin.
L ’Italie a été en Europe l’un des plus
grands théâtres de l’action des volcans^
leur fureur dans ce beau pays n’est pas
encore tout-à-fait appaisée5 mais co
xr
serait une erreur de penser que leurs
convulsions y aient influé sur ses grands
phénomènes géologiques, et déterminé
son état actuel. La sphère de leur action
ne s’est pas fort étendue, et les collines
calcaires de l’Apennin contiguës au Vésuve,
portent tous les caractères de leur
formation primitive. S’il fallait juger de
l’énergie des anciens volcans éteints
par l’étendue de leurs cratères, elle aurait
surpassé infiniment celle des volcans
actuels ; et cependant les collines
calcaires qui les avoisinent, n’offrent
pas la moindre trace de bouleversement
qu’on puisse leur attribuer, bien qu’il y
ait lieu de croire leur formation d’une
époque fort antérieure. Quoique les
volcans n’aient pas beaucoup influé
sur l’état présent de notre globe, quoir
que l’étendue de terrain où l’on recon