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submergées. Le spath calcaire et la zéolite
sont clés substances si tendres et si facilement
modifiables par le feu ou les acides,
que l ’impossibilité de les croire préexistantes
à la formation des laves, ou enveloppées
et entraînées par elles, est généralement
reconnue. On a en conséquence
imagine une hypothèse, qui par la célébrité
du C.en Dolomieu, son principal promoteur,
et sa propriété de se prêter à l’explication
des phénomènes lythologiques, a été
extrêmement accueillie. Cette hypothèse est
celle de l ’infiltration. Personne ne fait plus
qijé moi profession d’une estime sentie des
talens et des connaissances duC.enJDolomieu,
auquel je suis d’ailleurs particulièrement
attaché par d’anciens rapports d’amitié ;
mais après avoir long-tems suivi cette doctrine
de l ’infiltration, il m’a fallu l’abandonner.
Ce n’est pas ici le lieu de discuter
de pareilles théories, et cet ouvrage n’est
pas un traité de minéralogie volcanique.
Je préviens seulement le lecteur, que les
observations d’après lesquelles Thompson
s’est déterminé à placer ces substances, dans
sa sciagraphie volcanique, au nombre de
celles qui se séparent de la lave dans son
C i i ï )
Refroidissement, sont telles qu’elles doivent
âu moins faire naître des doutes sur la
doctrine de l’infiltration, qu’on a trop légèrement
admise sans un examen convenable,
et parce qu’elle a semblé Commode. J’invite
les naturalistes à réfléchir sur la nature des
substances qu’on dit infiltrées, sur celles
qù’on prétend avoir subi l ’infiltration, sur
les circonstances locales et les phénomènes
que présentent les parois des cavités dans
lesquelles elle devrait avoir eu lieu : peut-
être se convaincront-ils que ce mot infiltration
a joué dans là minéralogie un rôle
fort ressemblant à celui de phlogistique dans
Ta chimie. La manière dont la zéolite est
mêlée aux laves du mont Somma , du Padou
an et des îles de Lipari, celle dont elle
est répandue dans leur pâte ou Cristallisée
dans leurs cavités, repousse toute idée d’infiltration,
et semble plutôt le produit d’une
séparation simultanée lors du refroidissement
de la lave.
L ’autre phénomèné qui réclame notre
attention, est celui de l’eau trouvée dans
quelques laves erratiques du Somma. Dans
le courant de lave de Capo cli Bove près de
Home, on rencontre fréquemment des vides
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