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ques. Les collines à l’ouest duLiris, appartiennent
aux Ajjennins et sont calcaires ; les
opposées sont volcaniques et formées de gros
quartiers de lave. Où la base de la colline
de Sujo laisse voir du tu f , on rencontre
des incrustations de soufre. Le gaz hydrogène
eulfori s’coliappant en- alinnrlanfie des
fentes du massif du tuf, et se décomposant
par son mélange avec l ’air atmosphérique ,
dépose le soufre sur les surfaces qu’il lèche
à son passage. Quelques-uns des tufs exposés
à l’action de cette vapeur, sont dans un
état de décomposition produite par l’acide
sulfurique, dans lequel se change le soufre en
s’oxigénant par son mélange avec l ’air atmosphérique.
Leur couleur noirâtre devient
blanche, ils perdent leur propriété magnétique
et prennent à l’extérieur un caractère
argilleux.
Ce qui rend sur-tout cette contrée remarquable,
c’est la quantité d’eaux minérales qui
sortent à chaque pas du pied de la colline
de Sujo. Le gaz hydrogène sulfuré abonde
dans toutes , et elles déposent un léger sédiment
calcaire : cependant il y a beaucoup
d’acide carbonique dans celle qu’on a nommée
eau de l’erifer.
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Je n’ai remarqué aucune différence sensible
entre leur température et celle de l ’atmosphère.
Quelques pas au-dessus de l ’eau
d enfer, dans un petit enfoncement entre des
pierres calcaires , on trouve unemoffètede
gaz hydrogène sulfuré ; la surface des pierres
y est couverJp yRnxrg lé g è r e incrustation de
soufre. L ’extrême voisinage de toutes ces
sources fait présumer qu’elles ont une origine
commune, et que les divers gaz qui les
animent ont le même foyer.
Après Sujo les Apennins tournent an nord,
et 1 on rencontre la vallee où conle le Gari—
gliano, dont le Mont-Cassin, l ’antique berceau
des bénédictins , occupe la partie septentrionale.
La carte n’indique que le commencement
de cette vallée, jusqu’aux villages
de Saint - Ambroise et Saint - Appollinaire.
Dans le chemin de la Roche d’Evandre à
Saint-Germain , j ’ai observé du tuf et une
couche superficielle de ponces ; c’est pourquoi
cette partie de plaine est indiquée dans
la carte sous le caractère d’une contrée volcanique.
Je ne suis point éloigné de croire
que cette plaine, quoique couverte en grande
partielle matières calcaires sans liaison que
les eaux des Apennins y ont transportées,