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leur réunion dans des lieux peu distant.
Si nous voulons juger de ce qui est sous
terre par les phénomènes que nous offrent
les montagnes à leur surface , il n’est point
de contrée qui réunisse tant et de si diverses,
substances. La difficulté s’augmente lorsr
que l’on réfléchit que trois ou quatre , et
même un plus grand nombre de ces substances
se rassemblent dans le même morceau.
Si nous voyons journellement se
former dans les. fourneaux de fusion des,
cristallisations analogues aux matières qu’on
y traite, je ne vois pas pourquoi le même effet
n’arriverait pas en grand dans les immenses
fourneaux des volcans. Je pense que, lors
de leur inflammation, il doit s’y faire une
foule de combinaisons qui peuvent produire
une infinité de cristallisations , les.
unes par sublimation, les autres dans le
résidu qui reste après l ’éruption, à mesure
que l ’énergie du feu diminue par degrés.
Ces cristallisations devront ensuite, se mêler
aux laves postérieures, et elles se conserveront
intactes ou se détruiront selon les
combinaisons du feu. Le caractère calcaire
de la masse qui les renferme, semble s’opposer
à ce que. ce soit là. l’origine des-,
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substances cristallisées dont il s’agit; mais
sommes-nous bien sûrs que cette roche
calcaire n’ait pas été modifiée par le feu ?
Les volcans ne sont pas toujours en
activité ; ils ont leurs intervalles de repos ►
Le Vésuve en a eu qui ont duré des siècles ;
et avant l’éruption sous Titus , la tradition
même de son ancien embrasement s’était
perdue au point que l ’historien, le physicien
Strabon fonde ses conjectures, pour le
caractère volcanique de cette montagne ,
sur la seule nature de ses pierres. Je ne
crois pas que le feu soit sans cesse allumé
dans l’intérieur des volcans , lorsqu’à l ’extérieur
il est pendant long-tems tranquille -r
mais il paraît certain qu’il y dure du moins
quelque tems après ses explosions, et alors
ces vastes cavernes doivent devenir le théâtre
de mille opérations que la nature'gradue sur
une échelle qui excède les limites de notre
imagination. Si ces souterrains nous étaient
accessibles., ils nous fourniraient sans doute
de grandes lumières sur la théorie des substances
volcaniques. Je trouve très - ingénieuse
l ’expérience proposée par le C-.en Do*
lomieu pour un des volcans isolés du Puy-
ds-Dôme (voyez journal des Mines, n.° 4*