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taux reguliers de leucite , réunis et pour
ainsi dire collés ensemble. 4.Q Quelquefois dans ces leucites ou en-
tr’eux, sont encastrés des cristaux de py-
roxène.
Après cette lave vient celle de la Scala,
qui passe sous le jardin de la Favorite. Sa
couleur est cendrée, blanchâtre et son grain
cristallisé. Elle contient beaucoup de cristaux
de pyroxène, peu de leucites , et de
petits feld-spaths grouppés dans ses cavités.
L ’exploitation qui se lait de cette lave au
bord de la mer près le quartier de la Cavalerie,
est digne d’être remarquée. Sous un
lit uniforme dq 48 à 64 décimètres (1) d’épaisseur,
la lave se trouve divisée en couches
de 9 à i3 décimètres d’épaisseur (2,) : ces
divisions sont formées par des lignes parallèles
et horizontales, et quand la fouille
arrive jusqu’à elles , la lave‘se partage spontanément
en lits. Au-dessous d’eux on voit
de gros prisrûes ordinairement hexagones
qui se détachent avec une grande facilité.
En quelques endroits ces prismes, au lieu
de se trouver dans la partie inférieure du 1 2
(1) i 5 ■ à 2o pieds.
(2) 3 à 4 pieds.
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courant, sont dans sa partie supérieure. J ai
vu de ces gros prismes dont le sommet se
divisait en une quantité de petits prismes.
Ces observations montrent assez que la
retraite de la matière dans 1 acte du refioi-
dissement de la lave, est la seule cause des
formes ou planes ou prismatiques, et qu’elle
peut donner à une lave unie l ’apparence
de la stratification. Ce phenomene peut
fournir sujet à réflexion aux géologues qui
insistent tant sur les lits horizontaux et
verticaux des granits, et considèrent cette
stratification comme un témoin des dépositions
formées dans un fluide , et ensuite
renversées. Je suis loin d’adopter jusqu’ici
aucun système géologique ; car, à mon avis,
nous n’avons pas encore assez rassemblé
de faits pour en former un raisonnable. Je
n’expose que des observations, et n’avance
que les réflexions qu’elles me suggèrent. Les
géologues ne sont pas encore entièrement
d’accord sur la stratification des granits ,
quoiqu’elle paraisse démontrée par les observations
de Saussure. En admettant sa
vérité, on pourrait en déduire des raisons
solides de croire qu’elle doit plutôt son
origine à la fluidité aqueuse , qu’à la fini