poudre , nommé par quelques-uns fa r in e
fo s s ile . Dans le même pays de Casanova ,
dans le lieu d’où se tire la marne vulgairement
appelée craie ^ on trouve aussi isolés
des morceaux de sulfate de chaux, tantôt
d’un grain fin ou écailleux, tantôt configurés
en mammelons,«J ' ou cristallisés sous
forme lenticulaire.
Dans la plaine adjacente à l’extrémité sud
du Massico , et à la mer où est à présent
Mondragone , était l’ancienne Sinuessa, si
célèbre chez les anciens par les prodiges
qu’ils croyaient s’y opérer aussi souvent
que facilement* Léonard de Capoue, auteur
judicieux du i 5.e siècle, et qui doit
avoir vu et examiné ce lieu, nous décrit
une fosse située près de la tour des Bains,
qui vomissait le soufre avec tant d’abondance
, et était en même-tems si profonde,
que, malgré les pierres et les terres qu’on ne
cessait d’y jeter de tous tems , on n’avait
jamais pu parvenir à la remplir. Aujourd’hui
on ne trouve aucun vestige de cette
fosse, et la mémoire ne s’en est pas même
conservée par la tradition. Pline parle des
moffètes des environs de Sinu essa, et le même
Léonard de Capoue en nomme et en décrit
( r l 7 )
deux. « Près des eaux de la tour des- Bains ,
«c dit-il, on voit encore aujourd’hui le lieu
ce cité par Pline , d’où sortent des exhalai-
cc sons si subites , que les yeux ne sauraient
« les apercevoir ; les animaux qu’on y ex-
«c pose , perdent aussitôt le mouvement ,
«c ensorte qu’on les croirait morts ; mais
ce retirés de cet endroit et remis à un meil-
cc leur air, on les voit en peu de tems rou-
cc vrir les yeux à la lumière, et reprendre
cc leur force et leur santé... Une autre bien
cc plus violente se trouvait dans une grotte,
cc elle tuait sur-le-champ quiconque s’en
cc approchait. Cette grotte a été fermée den-
cc nièrement par ordre du seigneur du lieu,
ce Jacques Sannazar , l’aïeul du célèbre
ce poète de ce nom Aj
Pontanus, liv. 5 de la guerre de Naples -,
en parlant du château de Mondragone ,
rapporte la vieille tradition qui faisait dériver
son nom d’un épouvantable serpent
qui habitait une grotte derrière l’église St.-
Marc , et qui dévorait tous ceux qui y entraient.
Soupçonnant que cette ridicule
fable pouvait avoir quelque principe de vérité
, et que le serpent cité par Pontanus ,
n’était que le symbole d’une moffète, j’ai