que Vitruve les croit propres à détruire les
calculs , vertu que plusieurs des modernes
aéréologistes ont cru trouver dans l’acide
carbonique, principe animateur et actif de
ces eaux, et en même-tems dissolvant de la
terre calcaire. Il est difficile de comprendre
comment Pline a pu écrire à propos de ces
eaux, vint modo temulentos fa cit, lorsqu’en
parlant d’une eau acidulé de Teano qui en
est assez voisine , il la croit propre à guérir
du calcul calculosis mederi. Valère-Maxime
fait aussi mention de cette eau de Franco-
lis i, et copiant Pline, il écrit : possidetpro-
prietatem vini quâ homines inebriantur. Les
analyses récentes des calculs de la vessie,
faites par Fourcroy et Vauquelin, ayant démontré
dans cette substance la présence de
l ’urate ammoniacal, celle de l’oxalate calcaire
, du phosphate magnésien, et quelquefois
du silice, ont fait connaître l’insuffisance
des remèdes auxquels on a jusqu’à ce
jour aveuglément eu fioi.
En observant'les sommités des collines ,
tant du Massico au sud-ouest, que de celles
au sud-est de la Roche-Monfine, on voit
qu’elles n’ont reçu aucune des matières volcaniques
dont leurs bases sont couvertes,,.
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Les fossés qui cernent la tour de Francolisi,
découvrent de grandes masses de substances
volcaniques. Si les volcans de Teano , de
Sessa, de la Roche-Monfine, ont éructé ces
matières, si elles en sont sorties pour se répandre
en forme de pluie, comment se fait-
il qu’elles n’aient pas couvert lés sommets
des collines calcaires , qui en certains lieux
sont plus voisines d’eux ? L’hypothese qui
attribue l’origine des tufs aux éruptions
boueuses, lèverait cette difficulté. On dirait :
les matières terreuses mêlées à l ’eau , sont
sorties des bouches ignivomes sous la forme
d’une pâte molle , ou d’un fluide fangeux.
Ce fluide a coulé vers les parties les plus
basses , a rempli les vallées et les bas-fonds ,
en a fait disparaître les irrégularités, a créé,
une plaine dont le niveau n’a pu s’élever a
celui de la cîme des plus hautes collines.
Parmi les opérations multipliées des volcans
, peut-être faut il compter les éruptions
boueuses dont on a tant parlé, mais auxquelles‘
j’ai peu de foi , comme on le verra
bientôt. S’il existe une contrée où les tufs
paraissent réclamer une pareille origine ,
c’est certainement celle-ci. Leur pâte est fine
et homogène, comme doit l’être celle d’une