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page 6 , que se trouvant sur le Vésuve , il
fut à l’improviste enveloppé dans un tour*
billon de fumée chargé de vapeurs sulfureuses.
C’est une erreur qu’il a partagée
avec la plupart des naturalistes qui ont,
traité du Vésuve , et qui parlent tous de
vapeurs sulfureuses. La fumée du Vésuve
n ’est pas tout-à-fait privée d’une petite dose
de soufre , dont une partie se précipite en
forme de soufre, tandis que l ’autre,en s’oxi-
gênant par son mélange avec l ’air atmosphérique,
se transforme en acide sulfureux
mais l’acide, qui y prédomine est le muriatique,
Cette observation pourrait appuyer
l ’opinion de ceux qui supposent la communication
des volcans avec la mer système,
tellement, cher à tant de naturalistes, qu’ils-,
n’ont pas fait difficulté d’assurer qu’il ne;
pouvait exister de volcans que dans, la mer
ou dans son voisinage..
Il est vrai qu’on a vu des îles volcaniques,
s’élever du sein des eaux, que nombre des
volcans sont près de leurs rivages ; on ne
peut même pas se refuser à croire que
les lieux volcanisés soient le produit de volcans
allumés dans le sein des mers qui ont
pu, les couvrir autrefois. Mais peut.-on pour-
( 'My )
Cela établir comme principe que les volcans
communiquent nécessairement avec la mer?
« Je ne conçois pas, dit le C.en Dolomieu
(notes de la dissertation sur les produits volcaniques
par Bergman) comment il pourrait
exister une communication entre les mers
et les foyers volcaniques, sans que les eaux
ne remplissent promptement toutes leurs
cavités, et n’éteignissent totalement leur
feu.» L’eau réduite en vapeurs et remplissant
un espace mille quatre cent fois plus
grand que son volume, présente une force
suffisante pour expliquer les terribles explosions
des volcans ; mais a-t-on calculé
la force expansive des fluides aériformes,
lorsqu’ils se développent en grande quantité,
ou qu’ils sont raréfiés par un fort degré de
chaleur? Comme c’est à ces gaz qu’on doit
attribuer, le gonflement des laves , leur
soulèvement jusqu’aux bords des cratères
et leur écoulement au-delà de ces bords,
on ne peut guère douter qu’ils ne contribuent
essentiellement aux éruptions volcaniques.
On opposera peut - être l’autorité
d’écrivains qui- disent avoir vu des fleuves
d’eau bouillante salée, et remplie de coquilles
et de corps marins , jaillir des vol—