d’eau acidulé ferrugineuse , que Yitruve
et Pline ont vantée, et qui se nomme aujourd’hui
l’eau des Caldarèlle. Léonard de
Capoue , dans ses leçons sur les moffètes ,
dit que cette eau, par sa saveur et ses effets ,
ressemble à celle de Spa , ce qui est vrai ,
puisqu’on sait que celle-ci contient l’oxide
de fer et l’acide carbonique ; mais
comme on n’a point l’analyse de celle de
Teano, on ignore si elle contient aussi ,
comme celle de Spa , les carbonates de
chaux , de magnésie , de soude, et le
muriate de soude. J’ai fait à Teano des
recherches de la pierre que Pline, liv. 2,
chap. 10y y dit se trouver dans le territoire
des Sidicins , et avoir la propriété de brûler
lorsqu’elle est ointe : in agro Sabino
e t S id icin o unctum Jlagrave lapident. Je ne
sais si c’est là une des erreurs qui, quoique
moins nombreuses qu’on ne le dit, se
rencontrent pourtant dans Pline. Y avait-il
autrefois dans les champs de Teano de l’as-
beste , de l’amiante, ou quelqu’autre matière
analogue ? Y trouvait-on la manganèse
minéralisée par l’acide carbonique, et
analogue à ce que les anglais nomment
hlàckYfàd? Bien que j ’aie consulté à Teano
| ic i )
les personnes les plus instruites, et celles-
qui connaissent le mieux son territoire, je
n’ai pu en retirer aucune notion qui puisse
raisonnablement éclaircir ce passage de
Pline. La lythologie de la Sabine est tout
aussi inconnue.
En allant de Teano vers la Roche, on
rencontre sans cesse des matières volcaniques
et souvent des laves tantôt continues,,
tantôt en grandes masses isolées., comme
près du moulin de Chiancarelle et dans le.
chemin de la Cêza. Celles qu’on trouve en
gravissant le mont A.tano, contiennent- des.
pyroxènes, de petits micas, des feld-spaths et
quelquefois des fragmens de leu cites amorphes
: elles sont dures, compactes et gris-
foncé. Je rencontrai dans, cet endroit un
massif de lave, couleur de cendre blanchâtre,
qui renfermait de petits micas et des
fragmens de pyroxène : ce qui sur-tout la
distinguait, c’était une quantité de grands
feld-spaths en tables exagonales, dont la. surface
excédait vingt-cinq, millimètres. (1) *
mais d’une profondeur qui égalait à peine
trois millimètres. (2). Toutes ses parties
(ï) Environ un pouces
£2) Environ une ligne..