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d’uii mètre cinquante centimetres (i) et entouré
de terrains très-bas, n’est qu’un marais
au bord de la mer formé par le Clanio, quelques
sources, et les eaux que l’inclinaison et
lapente des campagnes voisines y conduisent.
Tout ce pays n’offre à l’oeil qu’un plan uniforme
presqu’horizontal, et pas le moindre
vestige de cratères. Les foi bles hauteurs
voisines du casin de l ’évêque d’Averse, ne
méritent pas même le nom de collines, et
ne peuvent indiquer la situation d’aucun
cratère. Ce territoire, il est vrai , est rempli
de morceaux isolés de laves, restes de quelque
courant détruit et brisé, parmi lesquels
il s’en trouve beaucoup de vitreuses, abondantes
en feld-spaths , et quelques-unes de
compactes, rendues fragiles par un principe
de décomposition, et d’autres poreuses en
forme de pierre-ponce. On pourrait imaginer
que ce sont des fragmens du pavé de
l ’antique voie de Linterne ; mais la quantité
de laves poreuses et fragiles qui s’y trouvent,
exclut cette supposition, puisque les anciens
n’employaient certainementpointcesespèces
dans la construction de leurs chemins. D’ailleurs,
un peu avant d’arriver à Patria, lors-
( i) 4 à 5 pieds.
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qu’on y va par la route la plus orientale
et éloignée de la mer, les traces d’un torrent
de lave se montrent presqu’à la surface
de la terre. Les laves dures et erratiques de
Patria sont noires, ont le grain cristallisé
et contiennent des feld-spaths. Parmi les
diverses variétés qu’on trouve en ce lieu ,
il en est quelques-unes q u i, au premier
eoup-d’oeil, semblent appartenir à une lave
noirâtre , dure , compacte , unie à des tufs ;
mais en l ’observant avec attention, on voit
que la portion cendrée , tendre et fragile,
fait partie commune de la lave.. Le grain
de celle-ci, comme celui de ses portions
qui ont l ’apparence de tufs , est cristallisé,
mais plus gros dans les parties tendres que
dans les dures ; le passage d’une substance
à l’autre est quelquefois marqué par une
ligne droite , quelquefois par une courbe ,
les deux ensemble abondent en feld-spaths,
dont quelques-uns sont encastrés dans la
ligne de séparation, de manière à appartenir
autant à la substance dure et noire qu’à la
grise et cendrée. Cette dernière montre des
cavités remplies d’une matière noire , vitreuse,
cellulaire et filamenteuse. Il est certain
que cette substance fragile, de couleur cen