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nins, la réduit en cliaux, en sépare en partie
l ’acide carbonique dont la décomposition
fournit l’oxigène.
Le premier doute qu’inspire cette opinion,
est celui de savoir si une même substance
peut être à-la-fois cause et effet. Si l’oxi-
gène se sépare de l ’acide carbonique ,
développé de la pierre par la force du feu ,
quel est donc le principe qui maintient le
feu et lui donne le degré d’énergie capable
de calciner la pierre ? Thompson croit que
dans l’intérieur du Vésuve le feu ne s eteint
jamais ; c’est pourquoi , sans remonter a la
première origine de l ’inflammation, il la
suppose maintenue et nourrie par le développement
successif de l’oxigène.- Cela
pourrait être pendant les intervalles de peu
d’années entre les éruptions du Vesuve ;
mais quand il a été tranquille pendant deux,
trois, ou quatre siècles, il ne serait guère
probable que son sein n’enrecélât pas moins
une inflammation , quoique faible et sans
effet. Quand le gouffre du volcan et tout
son cratère étaient remplis d arbres et de
plantes avant l’éruption de i 63i , ainsi que
l ’a décrit Braccini, il y a encore moins
d’apparence qu’il y eût du feu. D ou le
C 245 )
volcan a-t-il donc pu tirer en un moment
l ’immense quantité d’oxigène qui lui était
nécessaire pour produire un incendie, d ou
résulta une si grande éruption que dans
peu de jours plusieurs villages furent détruits
, quatre mille personnes mortes , et
une immense étendue de territoire ruinée ?
Le même raisonnement aurait lieu pour le
long période de siècles et de tranquillité
qui précéda l’éruption sous Titus.
En outre, l’acide carbonique, au moment
qu’il se développe de la pierre calcaire et
avant de se décomposer et de se résoudre
à ses principes , non-seulement ne peut pas
contribuer à la combustion , mais la doit
éteindre. Ajoutez encore que depuis long-
tems le Vésuve , dans ses éruptions, jette
fort peu de pierre calcaire. La terre calcaire
contenue dans les laves y est en très-
petite quantité, ensorte qu’il est extrêmement
vraisemblable que le foyer du volcan
est au-delà des Apennins, qu’il travaille
maintenant une roche différente de la calcaire
, et dans ce cas , il n’en saurait tirer
une grande quantité d’acide carbonique.
D’après ces raisons , quoique je professe
une hante estime pour les opinions de