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nies, ou très - voisines Fune de Fautre.
Les substances bitumineuses abondent en
soufre et en ammoniac.
A ces faits incontestables, f en ajouterai
im probable, qui résulte de l’observation»
La pierre calcaire des Apennins de Castella-
mare, présente des phénomènes semblables à
ceux de la terre calcaire de Marmarosch et du
phosphate calcaire de l’Estremadoure. 11 est
donc vraisemblable qu’elle contient quelque
dose d’acide phosphorique, et qu’en conséquence
la substance phosphorique ne manque
pas dans les environs du Vésuve.
Ces faits bien établis, j’observe que les
inflammations du Vésuve ne peuvent s’attribuer,
ni à une mine de charbon fossile qui
brûlerait, ni à des couches de pirites et de
sulfures métalliques qui seraient en conflagration.
La haute antiquité du volcan', la
multiplicité , l ’intensité et sur - tout l’intermittence
de ses inflammations , sont des phénomènes
qui ne peuvent se combiner avec
ces deux hypothèses. Les sulfures métalliques
une fois enflammés marchent à leur
destruction ; une mine de charbon fossile
trouve la fin de son incendie dans la consommation
même de sa matière combustible»
( )
Les sulfures métalliques peuvent, il est
vrai, se décomposer tranquillement, et pendant
une longué suite de siècles. Nous en
avons, des exemples dans les lagoni de Toscane
et dans la solfatare de Pouzzoles, qui
dès le tems de Strabort exhalait des vapeurs.
Plus la déctimposition sera lente et tranquille,
plus elle pourra se prolonger, se
suspendre même, ne point se montrer au-
dehors, et se borner à produire quelque
degre de calorique. Telle est, je le suppose,
la décomposition des sulfures métalliques,
existans dans les Apennins voisins du Vésuve.
Leur calorique agira sur les substances
bitumineuses, il en exprimera le pétrole ,
qui pourri éfitraîner avec lui quelque dose
de matière phosphorique , lequel, peut-être
au moyen de conduits souterrains, arrivera
a quelque cavité duVéSuvë où se sera rassemblée
de l ’éau chargée de muriate do
soude. On aura ainsi deux massés de fluide,
l ’une d’eau salée, l’autre de pétrole, qui
spécifiquement plus légère , devra surnager
sur 1 autre. Le petrole est volatil, il fournit
beaucoup de gaz hydrogène, et pour l ’en-
îlammer, il suffit du contact d’un corps
allume. Mais quelle sera ici cette substance