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est intérieurement volcanique et formée originairement
par des volcans qui se sont
écroulés. Elle s’étend jusqu’à Ponte-Corv»
et Sora, où elle communique avec la plaine
d’Anagni, qui s’étend elle - même jusqu’aux
collines volcaniques de Frascati. Il parait
probable que c e territoire « été la communication
des volcans de la Campanie et de
ceux du Latium. Si cette conjecture , que je
hasarde, se changeait un jour en certitude,
il n’y aurait point d’interruption entre ces
deux séries de volcans ; elles formeraient
une seule chaîne qui, en serpentant dans les
Apennins, en a séparé les montagnes de
Norma, Core, Sermoneta, Piperno, Terra-
cine, Fondi, Gaëte et Trajetto. Je n ai pu
donner de suite à mes observations sur le
caractère de cette plaine, qui n entrait pas
dans le plan de cet ouvrage. Je me borne
donc à indiquer ici mon idée, et je serais
très-aise de la voir rectifiée si elle manque de
justesse. Spalanzani a soupçonné aussi une
communication entre les volcans de la Campanie
et ceux du Latium, et entre ceux-ci
et ceux de la Toscane. Cette communication
sur la route de Rome à Naples par les Marais
Pontins, est interrompue par la branche
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des Apennins, qui lait face à la mer Tyrre-
nienne et s’étend de la base des monts de
Velletri et de Frascati ( ancien Tusculum )
jusqu’au Liris. Dès qu’on a quitte les collines
de Velletri, qui montrent des substances volcaniques
jusqu’à Cisterna, on ne rencontre
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passage du Garigliano. Le sol des Marais
Pontins n’est point volcanique.
Testa, dans ses savantes lettres sur ces
M a ra is , a essayé de prouver l ’existence
d’un ancien volcan dans ce lieu. Je l’ai examiné
et n’y ai pas trouvé la moindre trace
de substances volcaniques. Le sol des marais
jusqu’aux profondeurs visibles , ne montre
que des substances transportées et déposées
par l ’eau. Il fonde son opinion ce sur les
« exhalaisons sulfureuses qui s’élèvent en-
ec core aujourd’hui des souterrains de Terra-
cc cine ; sur l ’excellente pouzzolane , abon-
«c damment répandue dans tous ces marais ,
« sur les énormes massifs de peperino qui
« entourent le lac des Grecilli ; sur les coûte
rans de lave observés par des naturalistes
ce près de Fondi et.Piperno. *>. Je suis certain
que Testa aurait changé d’opinion ,
s’il avait vu lui-meme cette contrée, au