d’un territoire voisin : lorsqu’elle échappe
de son conduit, elle rencontre un petit
amas de pierres calcaires et de tufs, qui
font voir, réunis dans un petit espace , les
efflorescences de sulfate d’alumine , de
chaux et de fer. Celles d’alumine sont
configurées en croûtes vermieulaires , celles
de fer en filamens blancs luisans. Ces efflorescences
ont. en quelques endroits un léger
poussier de soufre. Le gaz hydrogène sulfuré
qui se développe de l’eau en se mêlant
avec l’air atmosphérique , se décompose ,
l ’hydrogène se perd dans l’air, ou en s’oxî-
génant se convertit en humide ; le soufre
se sépare, partie sous forme de poussier ,
partie en se saturant de l’oxigène de l’atmosphère
, et devenant acide sulfurique, se
combine avec l’alumine et avec le fer des
substances volcaniques et la chaux des
matières calcaires. Peu loin de cette source ,
un peu plus vers l’ouest, et sous le casin
vieux, sont cinq autres sources des mêmes
eaux. Dans les Unes, le bouillonnement
est impétueux, et le jet s’élève à trois décimètres
(1) de hauteur au-dessus du niveau
de l’eau qui remplit son bassin : dans
(x) Un piech
( 1 2 1 )
d’autres, du fond du terrain s’élèvent en
divers lieux et fréquemment des bulles d’air
qui viennent se rompre à la surface de l’eau.
L’une d’elles enfin , est dans une petite
grotte d’ou elle jaillit avec un bruit d’ébullition
produit par le développement des gaz.
Quand j’observai ces eaux au mois de pluviôse
, elles avaient un léger degré de chaleur
qui ne passait pas huit degrés de Réau-
inur au-dessus de celle de l’atmosphère.