cristallin. En creusant un peu sous terre, on
la voit moins décomposée ; la décomposition
des laves exige le concours et l’action
de l’air ; l’oxidation du fer en est le premier
degré. Cet effet semble réservé à l’air
atmosphérique qui fournit au fer son oxi-
gène, lequel pourrait aussi lui être donné
par l’eau.
Lorsqu’on monte de Casai à la Roche-
Monline , et qu’on se trouve au sommet
de la colline qui conduit au village de Cap-
pelli , on a en perspective toute l’épaisseur
de l’extrémité nord du Massico. De ce point
ëà longueur restant cachée, il paraît être une
petite montagne isolée , de* forme presque
conique. Plus loin et dans la partie élevée
qü’on homme Forcella, on trouve des
bancs de petites pierres-ponces blanches ,
des scories rousses qui conservent une apparence
de fraîcheur , et à la surface de la
terré se montre un courant de lave en décomposition
, dans lequel on voit de gros
bourlets de lavés divisés en couches concentriques.
Au nord - est de Casai, est la ville de
Teano , à peu de distance de celle du même
nom, qui était la capitale des Sidicins. Les
( 99 )
Àuronces habitaient la partie orientale , et
les Sidicins la partie occidentale de ce groupe
de collines. Les historiens, si souvent exa-
gérateurs , nous vantent ces peuplades comme
de grandes nations , et cependant elles
étaient contenues dans des territoires fort
resserrés , où la majeure partie des lieux
qu’elles ont habités conserve encore son aspect
primitif. Il est difficile de reconnaître
l ’ancien état d’un pays où a séjourné un
peuple riche , nombreux et puissant. Les
matériaux qu’il enlève à la terre pour élever
ses habitations et ses édifices publics ,
les irrégularités du terrain qu’il fait disparaître
pour faciliter ses communications ,
les richesses qu’il cherche dans la culture ,
sont des causes qui, dans le cours de peu
de siècles changent la physionomie du
pays. Les Auronces et les Sidicins , habitans
d ’un volcan éteint, n’ont point eu un tel
pouvoir, et le site de leur ancien séjour
conserve encore son caractère original. Les
environs de Teano ont des courans de lave ;
l ’un se voit dans le chemin de l ’eau rousse,
et il abonde en léucites ; l’autre sert de lit
à la petite rivière de 'Saône , qui coule près
de ïeano. Près de ses bords naît une source