à sa surface : elle est dure , poreuse, grise,
attirable à l'aimant , et contient du mica ,
des pyroxènes, et du feld-spath qui a pres-
qu entièrement perdu l ’apparence cristalline.
La décomposition a attaqué sa superficie
, et dans quelques endroits y a formé
des érosions d’où résulte une poudre grise ,
aride au toucher, et d’une légère saveur de
znuriate de soude. Cette décomposition est
tout-a-fait analogue à celle du courant de
lave , sous la montagne de Cumes. Le massif
qu’on appelle la pierre de R o la n d et qui
est un morceau détaché de ce courant,
abonde en petits micas de couleur d’or ; les
uns sont en lames exagonales, les autres
cristallisés dans les vides de la lave , aux
parois desquels ils sont attachés par un côté.
3.° La Madone de’ Pisciarelli. Près de
cette chapelle se trouve un courant de
lave qui, au premier coup-d’oeil, par sa fragilité
et son peu de cohérence, ressemble à
un tuf. Son grain est cristallisé, sa pâte
fine et homogène, au point d’être divisible
en feuilles de l’épaisseur d’une ligne, qui
conservent encore une médiocre consistance.
On y observe des fragmens de feldspath
et de pyroxène , et des vides remplis
( 97 )
<l’une matière cristalline , brunâtre , filamenteuse
; ainsi c’est une pierre absolument
semblable à celle de la plaine de Sorrento
dont nous avons parlé au chapitre premier :
mais i c i , attendu les circonstances locales
qui ne laissent lieu à aucun doute, on voit
qu’elle appartient à un véritable courant
de lave qu i, à sa naissance, a plus de deux
mètres et demi d’épaisseur (î) , et repose sur
un amas de morceaux de lave détachés et presque
décomposés. Au-delà de la chapelle, la
même lave fragile se prolonge , et suivant
le cours du ruisseau, forme un courant considérable.
Les morceaux erratiques de lave
qui sont au-dessous d’elle derrière la chapelle,
sont des parties détachées de la lave
sur laquelle celle-ci est bâtie, lave qui s enfonce
dans la terre , et descendant le long
du ruisseau , et sur sa droite , se remontre
de nouveau à la surface de l’eau, qui m’empêcha
d’en suivre le cours plus loin. Il paraît
toutefois qu’elle forme un courant enseveli
sous la terre, et recouvert de tufs.
Elle contient beaucoup de pyroxènes que son
état de décomposition a attaqués de manière
a leur faire perdre leur brillant et luisant
(r) Sept à huit pieds.
l .