arrêtées dans un espace fermé , elles ont
plus de peine à se dissiper.
La partie occidentale du Somma doit être
considérée comme réunie au cône duVésuve
par l ’intermède d’une colline plus basse
dite le mont Cantaroni, sur lequel est l’her-
mitage du Sauveur. Cette colline est coupée
par trois vallons qui méritent d’être attentivement
visités , à cause de la quantité de
substances primitives que le volcan y a
jetées dans ses antiques éruptions. Le vallon
septentrional est celui qu’on nomme le-
fossé de Pharaon près de la plaine, et vallon
de la Vétrana dans sa partie plus élevée
où se déchargea la lave de- iy 85. Ce vallon
creusé par les eaux est la seule séparation
qui existe entre le mont Somma et le mont,
Cantaroni. Au sud de ce vallon il. y en a>
deux autres presque parallèles, le premier
nommé Rio-Cupo , le second Fossa-Grande>
qui s’unit à la plaine de Saint-Jorio, en se
dirigeant de l’est à l’ouest. Son flanc nord
en quelques endroits taillé à pic, s’élève à
une grande hauteur au-dessus du fond du
vallon, et n’étant composé que de lapilîo(i)
(i) C’est ainsi que se nomment des fragmens dénoncés
dont les plus gros ont environ 6 à S millimètres.-
de pohees et autres substances sans cohérence,
est sujet à de fréquens éboulemens.
Dans toute l’étendue de son flanc sud, on
voit à sa partie supérieure un ancien courant
de lave, qu’au premier aspect on prendrait
pour diverses laves superposées, mais
qu’un peu d’attention montre n’être qu’une
seule et même lave, où le refroidissement
a produit des fentes horizontales, dans lesquelles
les vents ont ensuite porté un peu
de terre végétale. Cette lave est dure et
compacte, elle contient peu de fragmens
de pyroxèiies, et semble être un assemblage
de leucites dont un principe de décomposition
ayant altéré le lustre cristallin superficiel
, donne à son extérieur un aspect de
variolite. Beaucoup de massifs détachés de
ce courant sont tombés au fond de ce vallon.
Chaque éboulement y amène des pierres
calcaires, des micas , des mélanges de feldd’épaisseur.
C’est ce lapillo imbibé de lait de chaux et
bien battu., qui forme les planchers et les toits en terrasse
des édifices de Naples. On le répand uniformément
dans une épaisseur de 12 à 16 centimètres, qui
se réduit par le battage à 5 à 6 centimètres. C’est alors
un corps assez solide pour être imperméable à l’eau,
et assez dur pour être taillé comme le tuf»