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parois ne sont point parallèles , mais divergent
vers la mer, et convergent vers le sommet.
La parfaite correspondance et position
dans le même plan des lits de cette
montagne et dans les faces opposées de ses
fentes, annonce qu’elles sont l’effet d’une
cansp qnî a agî sut- sa masse entière, dans
le même tems et de la même façon. Si quelques
parties d’une montagne se détachent
de sa masse par l ’effet de la dépression ou
de l’écroulement de leur base , il est clair
que leurs lits doivent changer de niveau
et se placer dans des plans différens ; la
supposition d’un tremblement de terre qui
aurait déplacé quelques parties de cette
montagne, ne se concilie point avec l’aspect
de régularité qu’offrent ses couches.
Il est donc plus vraisemblable que ces fentes
se sont formées à l ’époque de la consolidation
de cette montagne , et lorsque la retraite
produite par son dessèchement devait
amener ces fissures, ou qu’elles ont leur
origine dans son abaissement subit et général
à une grande profondeur, suivant
son même plan vertical : car on peut cori-
cevoir qu’une masse tombant d’une grande
hauteur, se fende verticalement par la seule
force de percussion qu’elle éprouve. La
séparation qui existe entre ce promontoire
et les collines voisines, peut donner lieu
à ces conjectures. Si ces fissures étaient
plus nombreuses , plus étroites, et pour
ainsi dire linéaires , et qu’on n’âperçut pas
S0S lltS horizontaux oa y ITl OU*
tagne , vue de la mer , semblerait formée
de lits verticaux. Saussure, au sixième vol.
de ses Voyages , en décrivant la route de
Toulon à Marseille , fait mention de beaucoup
de fentes verticales très - régulières ,
qui traversent des lits horizontaux de ro*-
chers calcaires ; mais ces fentes, sont fort
étroites , et ne peuvent, se comparer, pour
la largeur, à celles qu’on voit au promontoire
de Gaëte. Dans quelques endroits de
ce mont, on trouve un sable quartzeux ,
très-menu et semblable en tout à celui qui
couvre la plage voisine et inférieure de Se-
rapo, d’où le vent l ’enlève et le disperse>
Le promontoire de Gaëte se lie aux eollû-
nes calcaires voisines, par une plaine sablonneuse
étroite et de peu d’étendue ; celles-ci
se développent en arc et s’élèvent peu-à-peu
jusqu’à cette antique Formies , où Cicéron
se délassait dans le sein de laphilosophioda,