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dansunepoussière calcaire très-fine et de couleur
cendrée des environs de Sienne , dans
laquelle on trouve des ammonites microscopiques
et des fragmens de coquilles. On sait
que le sulfate calcaire de l ’Estramadure contient
o,34 d’acide pliosphorique et environ
0,02 d’acide' fluorique ; que la terre de Mar-
marosch contient 0,01 d’acide pliosphorique
et 0,28 environ de fluorique. Si une exacte
analyse de la terre calcaire de Sienne et de
la pierre.calcaire de Castellamare nous révélait
leurs principes , peut-être y reconnaîtrait
on quelqu’analogie avec les deux substances
précédentes, et trouverait - on que la
présence de l’acide pliosphorique dans le
règne fossile est plus étendue qu’on ne le
pense. Macquer avait déjà remarqué que
beaucoup de pierres calcaires pul vérisées et
jetées sur le feu y brûlaient en donnant une
flamme violette phosphorique. Cette observation
est restée stérile. Celles des citoyens
Dolomieu et Gilet Laumont nous ont encore
appris que beaucoup de pierres calcaires ,
soit des montagnes primitives, soit des sé-
condaires ou tertiaires, se montrent phosphorescentes
, même sous un léger frottement,
ensorte qu’il y a des pierres calcaires phospliOréscentes
par le frottement ou par le contact
avec des corps enflammés. Une bonne
analyse de beaucoup de pierres calcaires, faite
pour rechercher ce principe de phosphorescence
et la manière dont il se développe,
pourvoit fournir un caractère distinctif de
beaucoup d’entr’ellês, et donner aux géologues
quelques lumières sur l’origine si controversée
de cette terre.
Le chemin de Castellamare à Vico est le
plus mauvais possible, et ne peut se faire avec
sûreté qu’à pied. Au premier aspect, cette
montagne semble en beaucoup d’endroits
formée de couches horizontales ; mais en
l ’examinant de près et en divers lieux, on
s’aperçoit que cette apparence de stratification
est l ’effet de la décomposition. Les lignes
qui , dans quelques points , offrent à l’oeil la
division des couches, se dégradent tellement
qu’elles finissent par disparaître , et après
avoir suivi pendant un certain espace ces
divisions, on trouve que les prétendues couches
ne sont réellement qu’une masse uniforme.
Quelquefois l ’aspect d’un angle saillant
de la montagne présente une suite de
couches; vous la tournez, et sa face opposée
ne montre pas la moindre stratification. J’ai