côtes. A Gradillo, près la forêt de Sântô-Leu-
cio, se trouvent de nombreuses aggrégations
de tuf qui contient des éclats de mica, de feldspath
et des fragmens de ponces. Ces tufs se
montrent fréquemment sur le chemin de
Santo-Leucio dans le voisinage des murs de
son paiu, ci. ôUiiL une c.oT\tiixna.tion des matières
volcaniques des plaines de Capoue,
de Caserte et de Cajazzo. Au sud-est des
monts Tifates commencent les collines de
Durazzàno qui', en;se prolongeant jusqu’au
mont Taburno , forment un des flancs de la
vallée Caudine. La première de ces collines
est le montLongano , au travers duquel est
creusé le canal qui reçoit les eaux du magnifique
aqueduc moderne qui traverse la vallée
de Madaloni, et porte aux jardins et au palais
de Caserte les eaux que fournit la base
du mont Taburno.
La vallée qui sépare le mont Longano de
l ’extrémité orientale des monts Tifates, est
couverte de tufs volcaniques qui s’enfoncent
à une grande profondeur. Lorsque, sous le
règne de Charles III , il fallut creuser les fon-
demens des piles de l ’aqueduc jusqu’à 246
décimètres (1) de profondeur, on trouva dans
( I ) 76 pieds.
( *7 )
le tuf une grotte, et dans cette grotte les fragmens
d’un squelette humain. Cette découverte
n’annoncerait-elle pas l’existence d une
population établie en ces lieux, antérieurement
aux éruptions des volcans ? Ce fait n’est
pas fort ancien, et nous est attesté par des
contemporains dignes de foi. Pourquoi ceux
qui étaient à portée d’observer un si curieux
phénomène, ont-ils oublié de nous décrire
toutes les circonstances d’une si singulière
découverte ( 1) ?
De l’autre côté dît- mont Longano et près
de son extrémité dirigée au nord-est, est
située la ville de Sainte-Agathe-des-Goths,
près du lieu où fut autrefois Saticola. Les
tombeaux qu’on y découvre journellement et
(1) Les observateur» que regrette l’auteur, n’étaient
pas alors fort communs à Naples, On s’y souviendra
long-tems que l’ingénieur Alcubiero, qui présidait aux
fouilles d/Herculanum, et plaisait fort au roi, lui apporta
un jour dans un panier , toutes les. lettres d’une
inscription antique, placées en relief sur un monument
qu’on venait de découvrir, et qu’il en fit enlever sans
l’avoir lbe ou copiée. On cite de cet Alcubiero cent
traits de cette force,, d’autres inscriptions perdues ou
brisées, parce qu’on les avait prises pour les litanies
de la Vierge. Cet excès d’igporance et de ridicule amusait,
et bien que nuisible, lui conservait sa place.
1.