dans son lieu ; et le cône entier qui se -laisse
voir au-delà d’elle, est le mont Sainte-Croix.
Ainsi se présentaient le mont Somma et le
Vésuve à l’observateur, qui les voyait de la
plaine de Nola , avant l’éruption de 1794.
Un autre point d’où l ’on peut voir bien ce
cône, est toijt près de la 3i . e colonne mil-
iiaire. Entre cette colonne et la 3a.e, un ori-
thologue pourra observer qu’il se trouve renfermé
dans une vallée flanquée de deux côtés
par deux chaînes de collines presque parallèles
et très-voisines l ’une de l ’autre. Celles
du sud appartiennent au Massico, celles du
nord à laRoche-Monfine. Les premières sont
calcaires, et l’on s’en aperçoit au simple
coup-d’oeil et à la régularité , à l ’uniformité
que présentent ses arrêtes et ses angles ren-
trans ; les secondes sont volcaniques, et montrent
le désordre et la bizarrerie qui sont la
physionomie ordinaire des lieux volcaniques.
Arrivé au 3i .e mille, il verra les filons du
Massico inclinés presqu’à deg. au travers
desquels le grand chemin est taillé, et tout
près il apercevra des tufs volcaniques. C’est
ici le point où l ’extrémité nôrd du Massico
se confond avec les appendices de laRoche-
Monfine. Il est bon de jeter ici les yeux sur
< # )
la carte, pour se faire une idée précise de
cette contrée qui, au premier aspect, paraît
fort confuse. Du groupe des monts volcaniques
de la Roche-Monfine , partent deux
branches, l’une vers le sud-ouest, qui se termine
dans les montagnes de Sessa, l ’autre
vers le sud qui forme les collines volcaniques
de Casai, Santo-Aniello, Santo-Donato,
et finit à la ville de Carinola. Sur celle-ci et
précisément entre Casai et Santo-Aniello ,
passe le grand chemin qui mène du Gari-
gliano à Capoue. Dans l’angle compris entre
ces deux branches de collines volcaniques ,
est situé le village de Cascano , où l’extrémité
nord du Massico et sa pierre calcaire
se mêlent aux substances volcaniques.
Après avoir traversé les collines qui, en
se croisant avec le Massico, ferment la plaine
de Minturne , on se trouve dans la vaste
plaine de Capoue , qui au nord-ouest touche
la base de la colline calcaire, sur laquelle
est bâtie la tour de Francolisi. Du
pied de cette colline sortent ; en deux endroits
, des eaux acidulés chargées d’acide
carbonique , indiquées par Pline dans le
territoire de Calvi, in agro Caleno , et auxquelles
il attribue la faculté d’enivrer, tandis