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santés à leur surface supérieure et inférieure, sont assez
grandes , profondément découpées et arrondies à leur
base. Dans les jeunes arbres, les feuilles sont beaucoup
plus larges que dans les vieux; les découpures en sont
plus profondes, plus étroites et plus droites que dans
celles qui sont prises sur les branches du milieu de
l’arbre ou sur son sommet. Ces dernières ressemblent
assez aux feuilles du Quercus faie ata, mais elles sont
bien reconnoissables, parce que celles-ci sont toujours
très-sensiblement veloutées à leur partie inférieure ,
au lieu que celles du Quercus rubra sont parfaitement
glabres. En automne, elles deviennent d’un rouge
terne, et finissent par jaunir et tomber.
Les glands du Quercus rubra sont fort abondans,
très-gros, arrondis seulement à leur sommet et déprimés
à leur base; ils sont contenus dans1'une cupule
très-plate, et dont les écailles sont petites et étroitement
appliquées les unes sur les autres. De même que
ceux des autres espèces de Chênes,ils sont fort recherchés
en automne, tant par les animaux sauvages que
par les chevaux, les vaches et les cochons que les ha-
bitans ont la mauvaise coutume de laisser trop longtemps
paître dans les bois, dans cette saison où le froid
a déjà flétri les herbes et les plantes qui leur servent
de nourriture.
Le bois du Quercus rubra est rougeâtre, son grain
est d’une texture grossière, et ses pores entièrement
vides, présentent souvent assez de capacité pour laisser
passer un cheveu. Il est reconnu pour avoir de la
force , mais aussi comme susceptible de pourrir