espèces où elle est bisannuelle, elle ne l’est que
pendant la première année; mais à la dèuxième, et
lorsque les fendles tombent, elle se trouve nécessairement
isolée. Clusiüs en a fait la remarque à
égard du Quercus cerris. W , dont la fructification
est bisannuelle; il s’exprime en ces termes:
ores racematim compactos ut Quercus, è qui-
u su ti necin Quercu nascuntur caliculi, sed ii
revi crassoque pediculo annotinis ramulis adhce-
<< rent, non mfoliorum alis,. omnino hispidi, etc. »
Lüs> rar- pl. Hist. pag. 20.
« Il faut excepter ceux dont la fructification,
quoique bisannuelle, reste toujours axillaire, parce
que les feuilles ne tombent pas, tels que le Quercus
coccifera. Lznn. , et le Q. virens. Air. J’observerai
aussi que, dans l’ancien continent, on trouve des
Cnenes à fructification bisannuelle ; tels sont le
Quercus cerris, Q. oegjlops, Q. coccifera, Linn.,
Q. pseudosuber, D e s f . , etc. »
J ai tire beaucoup de remarques de ,l ’ouvrage de
mon père ; et la disposition méthodique qu’il a suivie
dans l’arrangement des espèces, et dont il donne
les motifs raisonnes, s’est trouvée tellement d’accord
avec le résultat des observations qui me sont propres ,
que j’ai cru ne pouvoir mieux faire que de l’adopten
J’ai dû faire cependant quelques additions et rectifications
à son travail; elles consistent principalement
dans 1 intercalation de plusieurs espèces nouvelles,
et la suppression de deux de celles qu’il donne :
l’existence de l’une de ces espèces est très-douteuse,
C H Ê N E S . • J
et l’autre me paroit évidemment être un double emploi.
Quelques-unes de mes figures sont en outre
plus exactes, entr’autres celle du Q. tinctoria.
Mais ce qui distingue particulièrement l ’ouvrage
que je publie de celui de mon pè re , c’est que la
partie économique y est traitée beaucoup plus au
long et avec tous les détails que m’ont mis à même
de recueillir mes nombreuses recherches à ce sujet,
dans lesquelles j’ai eu pour but constant, d’abord,
d’assigner le degré d’intérêt dans les arts que comporte
chaque espèce, et ensuite, d’après cette première
base et les considérations secondaires qui
peuyent s’y joindre, d’indiquer celles qui méritent
l ’attention des Européens , et que les Américains
eux-mêmes doivent préférablement conserver ou
multiplier dans leurs, forêts.
Si mon travail, sous les rapports précédens, a
acquis quelque avantage sur celui de mon père, le
sien, néanmoins , conservera toujours des titres à
l ’attention des botanistes et des amateurs de culture
étrangère , par d’autres détails intéressans qu’il n’entroit
pas dans mon plan de reproduire : les premiers
y verront la citation des auteurs qui ont parlé avant
lui des espèces qu’il décrit, et les seconds trouveront,
à côté de chaque figure donnée , des feuilles
de l’arbre parvenu au terme de son accroissement,
les feuilles que portent les jeunes plants de ce même
arbre, feuilles qui offrent des formes si différentes
pendant les trois ou quatre premières années.
Les epèces, dont je dois donner la description,