LES ÉRABLES.
L e s arbres qui appartiennent à ce genre, constituent
une série d’espèces assez nombreuses , qui pa-
roit même devoir s’accroître par les .recherches ultérieures
des Botanistes, surtout dans le continent
de l’Amérique Septentrionale. Les Erables, pour la
plupart, parviennent à une grande hauteur et sont
d’une belle végétation; un,de leurs principaux caractères
est d’avoir les feuilles opposées et partagées
en plusieurs lobes très-distincts. Suceptibles
de supporter un degré de froid très-considérable ,
ils forment, dan^le nord de l’ancien et du nouveau
continent, de grandes forêts , qui ,- avec celles de
Hêtres , semblent Succéder aux forêts de Sapins , de
Mélèses et de Pins , et précéder celles de Chênes et
de Châtaigniers , etc. ; au moins telle m’a paru être
en Amérique, entre les 46e et 43e degrés, la place que
la nature a assignée au véritable Erable à sucre, Acer
saccharinum.
Le nombre des diverses espèces d’Erables décrites
jusqu’à présent, est de quatorze; sept appartiennent
à l’Europe, et sept à l’Amérique du Nord. Parmi
celles-ci, je ne parlerai pas de Y Acer montanum, ni
de l’Acer coccineum, q u i, à cause de leur petite
élévation, rentrent dans la classe des arbrisseaux. Ce
dernier qui, jusqu’à présenta été confondu avec le véritable
Acer rubrum, se trouvé en très-grande abondance
à la Nouvelle-Ecosse ; je l’ai également ob-
II.