la chaleur qu’on lui fait éprouver, doit être modérée.
Indépendamment de la presse, il faut, pour compléter
l’opération du pressurage, des sacs pour renfermer
la pâte ou la farine, et des vases pour recevoir l’huile.
Les sacs destinés à contenir la farine, peuvent être cousus
en partie, ou être fermés chacun par un morceau
d’étoffe assez grand, pour que ses bords repliés en tous
sens, puissent contenir la pâte ou farine d’une maniéré
solide. Pour arranger la pâte facilement au milieu
du morceau d’étoffe ; on pose sur celui-ci, un cadre de
bois de trois à quatre pouces d’épaisseur, assez grand
pour contenir quatre à cinq livres de pâte. On la
moule dans ce cadre, en appuyant dessus avec une
planche; on retire le cadre et on relève les bords du
morceau d’étoffe, pour envelopper la pâte ou farine;
les sacs ou étoffes peuvent être en toile très-forte ,
en laine, ou ce qui est préférable, en crin beaucoup
plus résistant et bien plus facile à nettoyer. La
Faîne, par les meilleurs procédés , rend, à peu près,
le sixième de son poids dhuile.
La bonne qualité de l’huile dépend du soin qu’on
a apporté dans son extraction, et de la netteté des
vaisseaux dans lesquels elle est gardée : elle a alors
la propriété de se mieux conserver qu’aucune autre.
Les trois premiers mois, on doit la soutirer deux fois,
toujours avant de la remuer ; au bout de six mois, on
peut la soutirer une troisième fois, car elle n'acquiert
toute sa qualité que lorsqu’elle est parfaitement claire,
et seulement quelques mois après sonextraction ; alors,
elle rancit rarement, et plus elle est gardée, plus elle
est bienfaisante; elle peut se conserver dix-ans dans
toute sa vertu.
PLANCHE IX.
Hameau représentant les feu ille s et le fr u it de grandeur naturelle.
Fig. i , graine hors de son enveloppe.