II I
1
I l II
la mer. En effet, dans là Caroline du Sud et la Géorgie,
que j’ai plus particulièrement visitées, j’ai remarqué
que ces deux espèces d’arbres se trouvent assez
constamment aux mêmes endroits,, et que réunies
aux Quercus lyrata, Gleditsia inermis, Populus
canadensis y Populus caroliniana, Juglans aqua-
ticay etc. , elles composent l’ensemble des forêts
ténébreuse^ et presque impraticables, qui couvrent
les marais fangeux, qui, dans ces Etats. , bordent les
rivièreg, depuis leur embouchure dans l’Océan, jusqu’à
cent à deux cents milles dans l’intérieur des.terres.
Ceux de ces marais d’une grande étendue, qui
sont encore enclavés au milieu des bois, produisent
aussi les mêmes sortes d’arbres; et dans l’un et l’autre
cas'j leur présence indique d’une manière assez
certaine que le sol est profond, que sa qualité est
excellente,, et que par conséquent, il est le plus propre
pour la culture du riz_
Dans les débordemens annuels des rivières, les
eaux couvrent entièrement ces marais, elles y séjour-
nent'et s’y élèvent quelquefois jusqu’à fi et 6 pieds
( 2 mètres ) de haut, comme on peut s’en assurer par
la trace qu’elles laissent eu se retii’ant,. sur le corps
des arbres.qui n’en végètent qu’avec plus de vigueur,
à en juger par leurs grandes dimensions.. Ainsi, le
Nyssa grandidentata parvient à 70 et 80 pieds ( 23
et 26 mètres), sur un diamètre de rfi à 20 pouces
(4 à 6 décim.J, immédiatement au-dessus desa base
conique, qui, dans cette espèce , est proportionné