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tans sous le nom de Grey oak, Chêne gris. Comme
il a beaucoup d’analogie, par son feuillage, avec le
vrai Chêne rouge (avec lequel il a été jusqu’ici confondu
par les botanistes ), et par ses glands avec le
Quercus coccinea, j’ai pensé que le nom spécifique
latin à! Ambigua étoit assez convenable pour indiquer
cette analogie avec les deux espèces.
Les feuilles du Quercus ambigua sont assez grandes,
lisses en-dessus et en-dessous, et découpées profondément
a angles droits. Ses glands, contenus dans
une cupule ecailleuse, sont de moyenne grosseur, et
arrondis a leur partie supérieure.
Le bois du Quercus ambigua offre absolument la
même texture que celui des autres espèces de Chênes,
dit Chênes rouges ; le grain en est grossier, et les
pores en sont entièrement vides , ce qui ne le rend
propre qu’à faire des caisses ou des tonneaux destinés
à contenir des marchandises sèches. Mais
dans les contrées où il croît, le bois de Chêne étant
assez rare, on recherche ceux des espèces les plus
médiocres, et qui sont les moins appréciées dans les
pays situés plus au Midi, et on les préfère à ceux de
bouleau, de hêtre, de pin, etc. C’est pour cela que,
dans ces contrées, on emploie le bois de Chêne gris
pour genoux dans la construction des vaisseaux et pour
le charronage; on le regarde même comme bien supérieur,
pour ces usages, à celui du vrai Chêne rouge,
parce qu’il est plus fort et plus durable.
Tels sont les renseignemens que j’ai été à même de
recueillir sur cette espèce de Chêne, tant à Halifax
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