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met à la culture, ils sont épuisés dès la cinquième
ou sixième récolte. Malheureusement, ces sortes de
terres forment une grande partie du sol du Mary-
land et de la Basse - Virginie, ce qui comprend
une étendue d environ 4 à 5oo milles, à partir de
Baltimore jusqu’aux limites de la Caroline septentrionale.
Dans tout cet intervalle , à l’exception des
vallons, des marécages et des coteaux qui les avoisi-
,nent, le pays n’offre que des forêts dégradées et appauvries
par le feu , et par les bestiaux qui y vivent
une très-grande partie de l’année. Ces forêts ne sont
presque entièrement composées que de pins jaunes,
de chênes à poteaux, de chênes ferrugineux, de mauvais
chênes écarlates et de chênes noirs. Cette même
nature de terrain, garnie de pareils arbres, constitue
encore, et dans une étendue de plus de 4oo milles
sur i 5 à 3o de largeur, la lisière ou le point intermédiaire
qui, dans les deux Carolines et la Géorgie,
unit les pinières aux forêts, composées d’espèces
d’arbres qui requièrent un fonds plus fertile; car le
sol le devient d’autant plus qu’on avance vers les
montagnes. Dans le Kentucky et le Ténessée, 011
trouve aussi ce Chêne , mais seulement dans les
prairies Çbarrens] , où il est très-disséminé, et
où il résiste aux incendies q u i, presque tous les
printemps , brûlent les herbes dont elles sont couvertes.
La conservation de cet arbre dans cette circonstance
, me paroît due à l’épaisseur de son écorce,
ainsi qu’à son isolement; car le feu , poussé par le
vent, n’a que le temps de brûler son feuillage. Dans