I l t Q ü e r c u s a l b a .
australis, la très-grande.portion de cette partie du
leiiitoire des.EtatsrUnis est tellement sablonneuse
qu elle n offre qu’une forêt continue de Pins ; c’est
poui cette raison qu on ne l’y4 voit que sur le bord
des marais., mêlé avec d’autres espèces d’arbres qui,
comme lu i, ne peuvent pas s’accommoder d’un ter-
rein trop sec et trop aride. On remarque encore que
les contrées où le sol est généralement d’une très-
grande fertilité, comme le Kentucky, le Ténessée,
le Cénessée, et tous les spacieux vallons au milieu
desquels circulent les rivières de l ’Ouest, sont aussi
Il cs-peu fournis en Chênes blancsj car je me ressouviens
d avoir voyagé des journées entières dans
fiçs Etats sans en apercevoir un seul. Il est vrai ,
cependant, que le petit nombre de ceux qu’on y
voif, aussi bien que dans les Etats méridionaux, sont
magnifiques. D après mes observations, ce sont dpnc
fes Etats du milieu, y compris la Virginie, qui possèdent
cet arbre en plus grande proportion. Il y
est certainement plus multiplié que partout ailleurs
dans les Etats-Unis, et notamment dans cette partie
de la Virginie et de la Pensylyanie, située au-delà
des monts Alléghanys , et qui se trouve comprise
entre ces montagnes set les rives de l’Ohio, dans une
et.endue d environ i 5o milles, à partir de Brown-
w ille , situe sur la rivière Mononghahela. Dans cet
intervalle, c’est plus particulièrement aux enyirons
de Greensburg , de MaconelVille , d’Union-Ville
et de Washington, C. EL, que j’ai vu de grandes
masses de forêts, dont les neuf dixièmes sont uniqüement
composés de cet arbre si u tile , et dont la
belle végétation annonce quéla nature du terrein lui
est là très-favorable, quoique la très-grande majorité
des individus aient rarement au-dessus de i 5 pouces
( 4o centim.jde diamètre. A l’est des mon Is Allégh anys,
le Chêne blanc se trouve au contraire disséminé
dans toutes sôrtes de terreins, et placé à toutes sortes
d’expositions, pourvu que le sol ne soit ni trop sec
ni exposé à être long-temps submergé' car j’ai constamment
observé les plus gros Chênes blancs dans
des endroits très-humides, tandis qu’à l’ouest des
montagnes , où j’ai dit qu’il existoit en corps dé
forêts, lé pays est légèrement montueux, le terrein
est demi - argileux, de couleur jaunâtre, et entremêlé
dé pierres calcaires; terrein qui d’ailleurs donne
constamment d’abondantes récoltes de froment, et
d’une qualité très-supérieure pour la farine.
Il résulte donc de ce qui vient d’-êtré dit , qu’une
température trop rigoureuse, un sol trop aride ou
trop aquatique, ou enfin d’une très-grande fertilité,
sont autant de causés, qui font que pour le présent
les diverses parties des Etats-Unis, que j’ai indiquées,
et qui forment plus des trois quarts de leur étendue,
sont très-pet! fournies de cette espèce de Chêne, ét
que la quantité qui s’y trouve, ne subvient même
qu’imparfaitement aux besoins locaux, quoique ces
pays n’aient pas le quart des habitans qu’ils peuvent
contenir.
De toutes les espèces de Chênes qui se trouvent
dans l’Amérique septentrionale, et dont le nombre ,