le pays des Illinois, que dans aucun des endroits que
je viens d’indiquer. Les Français de ces contrées lui
donnent le nom de Chêne à lattes.
Dans la partie de la Pensylvanie et de la Virginie,
située au-delà des montagnes, on rencontre assez
souvent, au milieu des forêts; des vallons plus ou
moins étendus, où se trouvent des espaces de 10 à
3o arpens ( 5 à x 5 hectares ) , qui sont naturellement
dégarnis d’arbres, et couverts uniquement
d’herbes élevées et touffues. C’est pi’incipalement,
dans le pourtour de ces petites savannes, qu’on voit
deà bouquets de bois , composés exclusivement de
cette espèce de Chêne, qui, quelquefois cependant,
croît aussi isolément dans les lieux frais et humides.
C’est vraisemblablement par là raison que cet arbre
vient de préférence dans des situations très-décou-f
vertes, qu’il est plus commun què par-tout ailleurs
dans le pays des Illinois, où l’on aperçoit, de toutes
parts, dè& prairies très-étendues , et où les parties
boisées sont en beaucoup moindre proportion.
Le Quercus imbricaria s’élève de 4o à 5o piëds
^ i 5 mètres) , sur un diamètre de 12 à 15 pouces
( 35 centimètres). Son tronc, revêtu d’une écorce
unie, même dans les-, vieux arbres, est très-ra-
meux dans les trois! quarts de sa hauteur, ce qui
donne à ce Chêne un assez vilain aspect, lorsqu’en
hiver il est privé de son feuillage. En été , il paroît
très-touffu par la raison contraire, surtout quand il
est isolé; et ses feuilles, très-rapprochées les unes
des autres sur ses nombreuses branches, ajoutent en