K f l i l
assez, pour en être séparé et former un nouveau
genre. Guidé par la reconnoissance et le respect, il le
consacra à M‘. Ch. C. Pinckney,. Amateur éclairé des
sciences et des arts', et dont mon père et moi, avons
reçu tant de marques de bienveillance et d’estime,
pendant notre séjour dans la Caroline Méridionale.
Le Pinckneya est un arbre très-branchu et peu
élevé; car il acquiert rarement plus de 25 pieds
C8 mètres) de hauteur, sur un diamètre de 5 à 6
pouces Ç i/j-à lôcentim. ) , à sa.base. Un sol frais et
ombragé , paroitle plus propre au développement de
sa végétation. Ses feuilles longues de 4 à 5 pouces
f i i à i4centim.), d’un vertiiilair, et opposées les
unes aux autres ,/font velues en-dessous, ainsi que
les jeunes pousses auxquelles elles sont attachées.
Ces fleurs assez grandes et de couleur blanche, striées
longitudinalement de rose, forment de belles pani-
cules aux extrémités des branches. Chaque fleur est
accompagnée d’une feuille florale, quiestaussibordée
de rose à sa partie supérieure. A ces fleurs succèdent
des capsules, arrondies et comprimées dans leur
milieu , qui contiennent un grand nombre de petites
graines ailées.
Le bois du Pinckneya pubens est très-tendre, et ne
ne peut être employé dans les arts; mais son écorce
intérieure est d’une grande amertume : et comme il
a ie plus grand rapport avec le Cinchona, il paroit
qu’il participe dé ses qualités fébrifuges, car les habi-
tans de la partie la plus méridionale de la Géorgie,
l ’emploient avec succès, dans la guérison des fièvres