fréquemment le Quercus prinus montícola sur les
bords escarpés et rocailleux de la rivière Hudson,
et sur les rives du lac Champlain. Cependant il est
encore plus abondant dans la Pensylvanie et la
Virginie, sur quelques-uns des ridges ou sillons parallèles,
qui font partie des monts Alléghanysy. et
dont la surface est presque totalement couverte de
pierres. Sur quelques-uns de ces ridges ou hautes
collines, il forme à lui seul les neuf dixièmes des .¡arbres
qui garnissent leur sommet; mais la mauvaise
qualité du sol fait que les individus y sont clairsemés,
et que leur hauteur n’excède pas 20 à $s5 pifds
(8mè t.) , sür8à 10pouces de diamètre ( 2j>penfim.)
J’ai particulièrement fait cette observation spr,le
Dry ridge, la Colline sèche, à i 5 milles au-delà de
Bedford. C. H.
Dans cette partie de la Pensylvanie ainsi que
dans le Maryland et la Virginie, le Quercus prinus
montícola est connu sous le seul nom de Chesnut
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oak, Chêne châtaignier, tandis que le long dé Ta
rivière Hudson, et sur les rives du lac Champlain,
ce qui comprend, à partir de New-York, un espace
de plus de 400 milles, il l’est sous celui de Rocky
oak, Chêne des rochers. Ces deux dénominations
sont assez bonnes ; car la première indique
une ressemblance remarquable, qui existe entre
l ’écorce de cét arbre et celle du châtaignier;, et la
seconde désigne les endroits où il se trouve, je
pourrais dire presque exclusivement. Détermine par
ces deux motifs, et considérant en. outre que la
Q u e r c u s p r i n u s m o n t i c o l a . 67
première dénomination pourrait donner lieu à quelques
méprises avec l’espèce précédemment décrite,
et même aven-la suivante, qui se trouvent toutes
deux aussi dans la Virginie, j’ai pensé qu’il étoit
convenable de réunir ces,deux dénominations, et je
lui ai donné le nom de Chesnut rocky oak, Chêne
châtaignier des rochers.
Le Quercus prinus monticola est un arbre d’une
belle apparence, toutes les fois qu’il se rencontre
dans un assez bon terrain ; il la doit autant à sa
forme qu’à son feuillage bien fourni. Ses feuilles
ont de 5 à 6 pouces ( i 5 centimètres), en longueur
sur 3 à 4 ( 10centimètres) en largeur; elles sont de
forme ovale, très-uniformément dentées dans leur
contour, et d’une manière plus régulière que celles
du Quercus prinus palustris, avec cette différence
cependant que les dents sont moins aiguës, je dirai
même , arrondies à leur sommett Lors de leur développement,
au sortir de l’hiver, elles sont très-
velues; mais après avoir acquis toute leur grandeur,
elles sont parfaitement lisses, blanchâtres en-dessous,
et d une texture assez fine. J’ai encore remarqué que
le pétiole est toujours jaunâtre, couleur qui se prononce
davantage, à mesure qu’on avance vers l ’automne.
Lesglands, contenus jusqu’au tiersde leurlongueur
dans des cupules évasées et à écailles lib re s , sont
ovales alongés et ont quelquefois jusqu’à un pouce
(3 centim.) de longueur. Us sont d’une teinte
brune et d’une saveur douce, ce qui les fait très-
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