y compris celles du Mexique, s’élève à plus de 44
il n en est aucune qui ait plus de ressemblance avec
le Chêne d’Europe, et notamment avec la variété
connue sous le nom de Chêne pédonculé, Quercus
pedunculata, dont elle approche beaucoup par son
feuillage et les bonnes qualités de son bois. Le Chêne
blanc de l’Amérique septentrionale s’élève de 70 à 80
pieds (25à26mèt.) sur 6 à 7pieds('2mèt.) de diamètre,
proportions qui d’ailleursvarient, eu égardàla nature
du sol et à la température du climat: ses feuilles sont
découpées plus ou moins profondément, et elles m’ont
semblé l ’être d’autant plus , que les arbres auxquels
elles appartiennent croissent dans des lieux très-hu-
midesyles lobes ou divisions sont toujours arrondies à
leur partie supérieure, et ne sont jamais terminées
par un angle aigu eu une pointe très-fine, comme dans
beaucoup d’autres’ espèces. Peu de tems ajbres leur
développement / au printems, elles sont rougeâtres
en-dessus, et blanches ët veloutées en-dëssous; mais
lorsqu’elles ont acquis?, toute leur grandeur , elles
sont lisses et d’un vert tendre en-dessus, et glauques
ou blanchâtres à leur partie inférieure. A l’automne,
elles deviennent d’un violet clair ' ; ce qui donne à
cet arbre une couleur très-singulière , et le fait contraster
agréablement, soit qu’il soit isolé ou appuyé
sur d’autres arbres dont lfëj feuillage n’a pas encore
été altéré à cette époque dej|année par les premiers
froids.
J’ai encore observé que c’est la seule espèce de
Chêne qui, dans le coeur de l’hiver, conserve quelques
feuilles desséchées, lesquelles ne tombent qu’au
mouvement de la séve. Ce caractère, joint à la couleur
de son écorce qui est très-blanche, et d’où lui
est venu le nom de Chêne blanc, peut aider à le
reconnoitre immédiatement au milieu de l’hiver. Ses
glands, assez gros et très-doux, sont séparés ou réunis
deux à deux et contenus dans une cupule peu
profonde, tuberculeuse et grisâtre. Celle-ci est supportée
par des pédicules de 8 à 10 lignes (h centim.J de
longueur, attachées aux pousses de l ’année, comme
dans toutes les espèces à fructification annuelle.
La fructification du Chêne blanc est rarement
abondante , car il arrive fréquemment que pendant
plusieurs années de suite, dans de très-grandes étendues
de forêts, très-garnies de cette espèce de Chêne ^
on trouveroit à peine quelques poignées de ses glands.
Quelques Chênes blancs donnent des glands d’un,
bleu foncé mais il paroit que ces arbres sont en
très petit nombre, car je n’ai jamais rencontré que
deux individus qui offrissent cette singulière variété,
quant aux fruits seulement $ l’un, qui est un très-bel
arbre et très- sain , existe dans le parc de M. W .
Hamilton, à Woodland, près Philadelphie, et l’autre
je l ’ai trouvé dans la Virginie.
Le tronc du Chêne blanc est revêtu d’une écorce
très-blanche, sur laquelle on voit souvent de larges
tachesnoires; dans les arbres au-dessous de i 5à i6 p ces
(4o centim.J de diamètre, l’épiderme se partage carrément,
tandis que dans les vieux individus, qui crois-
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