lies de cette monarchie, ne laissent aucun doute sur
l ’utilité de cette découverte. Les différentes espèces
dErables qui sont propres à fournir du sucre, se
trouvent en assez grand nombre dans les forêts des
Etats d Autriche : il y en a des bois entiers en Hongrie
et en Moravie. Le prince d’Auersberg, qui a
déjà fait depuis plusieurs années,' dans ses terres de
Boheme, des expériences pour extraire le sucre de
1 Erable,, s occupe actuellement d’établir pour cet
objet une fabrique dont les frais s’élèvent à 20 mille
florins , et qui doit produire annuellement trois à
quatre cents quintaux de sucre. Ce prince a fait
planter récemment plus d’un million d’Erables. On
a lieu d espérer que cet exemple trouvera bientôt
des imitateurs parmi les grands propriétaires ; et il
seroit possible que l’on eût ainsi du sucre indigène,
même en plus grande quantité qu’il n’est nécessaire
pour la consommation du pays ».
Les détails dans lesquels je viens d’entrer sur
1 Erable à sucre, peuvent faire apprécier son degré
d’importance dansl’économie domestique, soit par les
qualités de son bois, dont quelques-unes'sont excellentes,
soit parla quantité de sucre qu’on peut retirer
de sa séve. J’ai déterminé, avec assez d’exactitude, les
contrées de l’Amérique septentrionale où il est le plus
multiplié, et la nature du sol où il së plaît davantage.
Ces renseignemens sont suffisans. pour en faire essentiellement
recommander la propagation dans le
nord de l’Europe ; car je regarde! 'Acer saccharinum
comme très-supérieur sous le rapport de la qualité
du bois et de la quantité de sucre qu’on peut en
extraire, à 1 ’Acer platanoïdes et à Y Acer pseudo-pla-
tanus y ceserà donc dans les mêmes contrées, où ces
deux espèces sont très>-abondantes dans les forêts
européennes , que la réussite complète de celle dont
je viens de donner la description sera assurée , et
on n aura qu à se louer d’en avoir propagé la culture.
PLANCHE XV.
Rameau avec les feu ille s et les graines de grandeur naturelle.
Fig- 1 > petit rameau avec des fleu r s*