LES CHÊNES.
D a n s la plus grande partie de l ’Amérique septentrionale
, comme en Europe, il n’existe pas d’arbre
qui soit d’une utilité aussi réelle que le Chêne :
par-tout son bois est réputé le meilleur dans les
constructions navales, et par-tout on l ’emploie de
préférence pour la charpente des maisons, et généralement
pour la confection des instrumens aratoires.
Il semble aussi que cet arbre ait été répandu
par la nature, en raison de son utilité. Sans parler
ici des climats fort differens où il se trouve, objet
dont je traiterai à la fin de ce précis, le nombre de
ses espèces connues, déjà très - considérable, augmente
tous les jours par les nouvelles recherches des
voyageurs naturalistes, surtout dans le continent occidental
, et l’on peut dire que le nombre de ses
variétés est infini. .Ce fut 1 importance de ces diverses
considérations qui détermina mon père, lors de son
retour des Etats-Unis en France, à décrire et à faire
graver les différentes especes qu il avoit reconnues
dans le cours de ses voyages. Ce Traité, qui parut en
1801 , fut reçu avec intérêt par tous les botanistes
et amateurs d’agriculture.
Je ne puis mieux faire connoitre le genre d’arbre
dont il est question, qu’en rapportant le morceau
suivant, extrait de 1 ouvrage de mon père.