]a mer, qui, comme on sait, modère jusqu’à un certain
point la rigueur des froids. Cette opinion, dans
cette circonstance, est, je crois, d’autant mieux fondée
, qu’on ne trouve pas cet arbre dans les forets
tant soit peu distantes de ces situations très-découvertes
et très-élevées dont je viens de parler. Mais
dans les environs de South-Amboys, plus rapprochés
de 3o milles de la pleine mer, où le sol est
d’ailleurs très - sec et très - sablonneux , il est plus
commun , et on remarque qu’il le devient davantage
, et que sa végétation est plus belle à mesure
quon avance versje' sud. A l’ouest, dans la Pen-
sylvanie , le dernier individu de cette espèce que
j’ai observé, en me rendant de Philadelphie à Pittsburgh
sur l’Ohio , s’est trouvé à quelques milles en
deçà de Carisle , éloigné de i 5o milles de Philadelphie;
Aux environs de Baltimore, distant de 210
milles de New-York, le Quercus obtusiloba est très-
multiplié dans les bois, et il y parvient à son entier
développement, car, dans aucune autre partie des
Etats méridionaux, je n’en ai vu d’une plus forte
dimension. Dans les Etats du Kentucky et du Té-
nessée il est assez rare, et on ne le voit très-abondamment
, quoique d’une médiocre grosseur, qu’autour
des prairies naturelles où il forme, presque
exclusivement la lisière des forêts , au milieu desquelles
ces vastes prairies sont enclavées. Il existe
aussi vraisemblablement dans la Basse-Louisiane,
car mon père et moi l’avons trouvé dans la Floride
orientale , dont le climat est le même.