Swamp chesnut oak, Chêne châtaignier des marais;
et le long de la rivière de Savannah , le plus souvent
sous celui de JVhite oak, Chêne blanc. Cette dernière
dénomination est assurément la moins convenable
, puisqu’elle tend à confondre le Quercus
prinus palustris avec le véritable Chêne' blanc ,
Quercus alba ; ce qui confirme ce que j’ai dit' en
décrivant cette dernière espèce , quelle étoit fort
rare dans cette partie des Etats-Unis, et insuffisante
pour y faire face aux besoins économiques.
Le Quercus prinus palustris est paré d’un beau
feuillage qu’il doit à la teinte de ses feuilles, qui sont
d’un vert clair et agréable. Celles-ci, de forme obova-
les, plus élargies vers leur sommet, et dentées profondément;
sont lisses en-dessus, et blanchâtres à leur
partie inférieure. Elles ont quelquefois 8 à 9 pouces
( 24 centimètres J dans leur longueur sur 4 à 5 (12
cent. J dans leurs deux tiers supérieurs.
Les glands, contenus dans une cupule écailleuse
et peu profonde ; sont ovales, de couleur brune, et
plus volumineux que ceux d’aucune autre espèce de
Chêne des Etats-Unis, après ceux du Querçusmacro-
carpa. Us ont une saveur douce, et sont quelquefois
assez abondans , ce qui les fait très rechercher par
les animaux sauvages et domestiques, tels que les
cerfs , les vaches, les chevaux et les cochons.
Le Quercus prinus palustris, comme le Quercus
lyrata, croît exclusivement dans les marais qui bordent
les rivières, ou dans ceux d’une grande étendue
qui sont enclavés au milieu des bois; avec cette différence
cependant,qu’il ne vient que dans les endroits
raremen t exposés à être submergés, et seulement dans
ceux dont le sol est meuble, profond, très-fertile et
toujours maintenu dans un état de fraîcheur.
Dans les Carolines et la Géorgie, YUlmus ame-
ricana , YUlmus alata, le Magnolia grandijlora ,
le Magnolia tripetala, YHopea tincloria , le Fagus
sylvatica , le Liriodendron tulipifera, le Juglans
porcina et uYülea americana , sont les espèces
avec lesquelles on le trouvé ,1e plus habituellement.
Dans de pareilles situations, cet arbre parvient,
sous cette latitude, à son plus grand développement
, car il acquiert de 80 à 90 pieds (26 mètres J
sur un diamètre proportionné à cette haute élévation.
Il se fait remarquer surtout par son tronc, qui
est parfaitement droit, dégarni de branches, conservant
le même diamètre jusqu’à 5o pieds f 16 mètres
) de terre, et se terminant par un sommet très-
vaste et très-touffu ; aussi, le Quercus prinus palustris
m é r ite -t-il d’être placé au premier rang des
arbres les plus beaux et les plus majestueux de
l’xùmérique septentrionale. -
Son bois se ressent de la nature riche et féconde du
sol où il croît; car ses pores, quoique oblitérés,présentent
plus de vides que ceux des Quercus obtusiloba,
Quercus alba et même Quercus lyrata, ce qui fait
qu’il est d’une qualité inférieure. Cependant, comme
il est proportionnellement plus abondant dans ces
contrées, et que, d’une autre part, il est très-préférable
à celui de beaucoup d’autres espèces , il est fort