papier à lettre à du papier commun et mal fabriqué.
Quoique le sommet de cet arbre, lorsqu’il a acquis
tout son développement, embrasse beaucoup d’espace
, il paroit cependant peu touffu, parce que ses
branches sont fort épaisses ; elles ont encore cela de
remarquable, quelles se terminent en scions longs ,
flexibles et pendans, et que leur écorce est brune ,
ponctuée de blanc, légèrement rugueuse , et non lisse
etluisante comme celle des autres espèces de Bouleau.
Les feuilles du Betula rubra sont longues d’environ
3 pouces (9 centim.J sur 2 ( 6 centim.j dans-
leur plus grande largeur, attachées sur dés pétioles
courts et velus, d’un Vert peu foncé 'ùn-doSsu's et
blanchâtres en-dessous. Elles sont doublement den-
tées sur leurs côtés, et leur forme est telle, qu elles
sont très-acuminées à leur partie supérieure* , *ét
qu’elles se terminent à leur base par un angle très-
ouvert et plus régulier qu’on ne le voit dans les
feuilles d’aucun autre arbre. Les chatons des fleurs
femelles, longs de 5 à' 6 lignes (1 cent, à 1 dent.- 20 '
millim. ) , sont droits et presque cylindriques. Les'
graines sont à maturité dès les premiers jours de*
juin.
Le bois du Betula rubra est assez' compacte et blanchâtre,
et il y* a peu de différence entre’ l'a couleur
du coeur et celle de l’aubier ; mais if offre cette singularité
que, comme celui de l’Amelanchier , Mes-
pïlus arborea, il est traversé longitudinalement, et
d’une manière singulière , d’un grand nombre de
vaisseaux rouges qui se croisent en suivant des direc
«
tions différentes. Dans quelques parties de la Virginie
et de la Caroline du Nord, les nègres se servent
de son b o is ,!à défaut de celui de Tulipier, pour en
faire des sébiles et des ëcuelles. Partout où croît
lêiBetula rubra dans les Etats-Unis , lorsqu’on ne
peut plus se procurer de jeunes brins d’Hickery et
de Chêne blanc, on se sert de ceux de cet arbre, ou
même de ses branches lorsqu’elles n’ont pas encore
acquis plus d’un pouce (3 centimètres) de diamètre^
pour faire des cercles à barriques, et notamment
pour celles dans lesquelles on met le riz. C’est aussi
des scions ou brindilles de cette seule espèce de
Bouleau qu’on fait les balais employés à balayer les
rues de Philadelphie ou les cours des maisons, et ils
sont semblables à ceux dont on se: sert à Paris pour
le même usage. Les scions des autres espèces de
Bouleaux nepourroient pas convenir pour cet objet,
parce qu’ils sont moins souples et beaucoup plus
cassans.
Tels sont les seuls usages auxquels j’ai trouvé que
le bois de cet arbre étoit employé. Ces usages sont
de peu d’importance , mais je n’ai pas cru devoir les
omettre; ils prouvent que je n’ai négligé , dans aucune
occasion, de recueillir tous les renseiguemens
qui pouvoient donner de l ’intérêt à mon travail.
Quoique j’aie dit que le Betula rubra se trouvoit
constamment sur les bords des rivières, il paroitcependant
que leur voisinage n ’est pas absolument nécessaire
à sa végétation, car il en existe un fort beau
pied dans le jardin de State-House de Philadelphie,
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